lundi 30 décembre 2013

plus de supermarché







Un mois sans supermarché... Evidemment tout est dans le titre : pourquoi UN mois? pourquoi pas SUPPRESSION TOTALE ou au moins autant que faire se peut? Ca fleure bon son petit bobo qui veut son frisson d'extraction du système à bon compte, après, hein, on retourne sur les rails... Et d'ailleurs les solutions proposées sont assorties à cette fâcheuse impression... Donc voilà le programme, non exhaustif et développable, pour une famille avec huit enfants, on doit laisser entre 30-100 euros par mois dans la grande distribution.
- pour les petits légumes : AMAP pour les riches / jardin pour les pauvres (300m2 pour une famille de dix avec une dizaines de fruitiers c'est LARGEMENT suffisant et ça marche! Ca fait trois ans que je n'achète plus ni fruit, ni légume);
- pour les gros ( patates, farine...): voir ce qu'il y a de dispo près de chez soi et ne pas hésiter à s'intrésser à d'autres choses : avoine, farine de mais ( polenta..), farine de seigle... et acheter en gros avec d'autres personnes/familles/voisins. Si on dispose de la surface ( genre 5000m2 de terrain, un p'tit champs de patates... ) pour les achats en gros : regardez sur internet, faites "achats en gros légumes" y'a plein de trucs, même pour les p'tits légumes ( pas forcement labellisé "bio" mais après suffit de voir qui est le producteur et de faire à son idée ;
- Ne pas négliger le freeganisme : sans l'ériger en système c'est une question d'opportunité qui, si on sait ouvrir les yeux et fouiller au bon endroit, peut s'avérer payant.
- pour la viande : achat à la ferme: viande de bonne qualité à prix discount!! Pareil : faire "cochon fermier" et trouver le producteur le plus proche de chez vous. J'ai trouvé de la côte de porcs a 3.50 e/kg. qui réduit pas de 70% dans la poêle... qui dit mieux? Bon, ça c'est pour ceux qui peuvent vraiment pas se passer de leur carnet de chèque; je dis qu'il y a encore mieux pour les débrouillards qu'on va se laisser se débrouiller mais que je mets quand même sur la piste : intéressez vous au sanglier... c'est indécent dans certains endroits... Pour ceux qui ont un peu d'espace et des voisins pas chiants : poulailler. Il devient conséquent quand vous voulez faire en même temps viande et oeufs mais ça entretient très bien vos dix fruitiers... je cite les oies qui désherbent merveilleusement ( bien prendre le bon nombre en fonction de la surface ) et remplace avantageusement le chien de garde. Si vous manquez d'espace : des poules juste pour les oeufs ( une petite dizaines suffisent largement ) et des lapins pour la viande. L'avantage des lapins est qu'il y a moins de nuisance qu'avec la basse-cour. Et s'il n'y a pas de pblm de maladie, l'efficacité nutritive est impressionnante.
- pour les produits ménagers : se renseigner... Avec du bicarbonate de soude, du vinaigre blanc, son huile essentielle favorite et d'autres trucs que j'oublie mais qu'on retrouve très facilement on remplace TOUS les produits ménagers, du dentifrice au détergent en passant par le liquide vaisselle. Le produit lave linge : boule de lavage ou noix d'inde ( plus efficace que la boule, c'est particulierement surprenant).
- Pour le lait : évidemment l'idéal est d'avoir sa vache, comme n'importe quelle famille pauvre des siecles passés mais les pauvres d'aujourd'hui n'ont même plus cette possibilité. On pourrait s'entendre comme il n'y a pas si longtemps avec un fermier... Mais ça devient difficile : le fermier d'aujourd'hui ne voit même plus son lait qui part direct dans les camions des mecs qui les égorgent à petit feu. Personnellement j'achète du lait en poudre en sac pro de 25 kg, ça permet de régler pas mal de problème d'intendance et on peut faire soi-même : son yaourt (sans yaourtière forcément), quelques fromages frais et d'avoir du lait de manière facile. Evidemment, c'est pas bio. Pour les fromages : les ventes à la fermes sont encore possible : j'ai le souvenir impérissable d'un roblochon à moins de dix euros le kilo. Et pour rester sur la Savoie j'ai souvenir qu'il y avait moyen de s'arranger avec des fermier pour des roues de tomes, voire des demi roues... Ca tournait à 8 euros le kilo.
- Pour le sucre : ruche naturellement. Mais pour le sucre semoule c'est le seul truc pour lequel on retourne régulierement à la grande distribution, au plus précisément la moyenne (même pas la grande qui me vrille la cervelle avec sa musique)...


En gros le super marche sert pour le sucre en poudre, le sel et la glace a la vanille. On y laisse une soixantaine d'euros par mois, si quelqu'un fait mieux pour une famille de dix je suis tout oui...

jeudi 24 octobre 2013

A ceux qui ne veulent plus se mettre à genoux...



Humiliés, saoûlés, gavés de repentance et de culpabilisation, ils répugnent à cette acte de soumission; ils veulent se tenir droits dans leurs bottes drapés dans une fierté nationaliste ou patriotique (selon le cas). Cette fierté bien que légitime a ses limites : si effectivement elle se raidit devant le rôle de serpillère qu'on lui inflige, elle ne doit devenir orgueil et suffisance.
Plier le genoux est une action terriblement efficace pour demander : elle reste digne, loin de l'aplatissement exécrable du suppliant.
Pour aller encore plus loin, se mettre à genoux, c'est la clé du détachement de l'âme et du corps.
A genoux l'âme peut s'élever vers les plus hautes sphères spirituelles, parfois même (mais rarement) faire léviter le corps qui, ne pouvant se détacher si fortement sans mourir, devra malgré lui suivre cette âme aspirée vers les séraphins.
A genoux, le ciel va s'ouvrir pour cette âme libérée, les saints et les anges vont descendre et créer un avant goût du paradis pour celui qui se sera ainsi livré à ces saintes voluptés.
A genoux enfin, le Bon Dieu lui-même viendra prendre possession d'une âme aimante comme une fiancée.
Qui n'a jamais pénétré dans une église le lendemain d'une adoration nocturne ne peut comprendre l'interpénétration du ciel et de la terre dans ce lieu où se sont tenus à genoux des hommes et des femmes pendant des heures, pendant ces heures où le monde dort, où la nature même fait silence pour laisser la place à des rencontres surnaturelles. Quand vous entrez dans cette église, le matin pour la messe, une atmosphère chaleureuse vous saisit, votre pensée s'arrête, il n'y a rien à comprendre, vous ressentez et c'est tout. C'est chaud, doux et envoûtant, une odeur particulière flotte, une odeur qu'on ne retrouve jamais que dans les fins de nuit d'adoration : elle n'a rien d'entêtant, elle n'a pas de nom, elle est juste agréable. Alors vous vous mettez à genoux parce que vous êtes bien tout simplement, les prières orales semblent tout-à-coup bien pauvres et inutiles, la pensée a besoin de se taire, les yeux de se fermer et le coeur semble vouloir exploser.
Voilà pourquoi il faut savoir s'agenouiller; juste pour entrevoir le paradis et vérifier qu'il existe bel et bien, et que finalement le monde passe mais le ciel demeure...

mardi 24 septembre 2013

"Non serviam!"

La perfection de cet hibiscus, la danse de l'abeille butineuse, la complexité de l'être humain, tout cela ne peut assurément être le fruit du hasard et classe les bing-bangueurs évolutionnistes au rang des imbéciles heureux qui n'ont même pas le bon sens de taire leur navrant négationnisme d'un Etre suprême, grand horloger et seule cause possible d'une telle perfection de la nature.
De même, le Mal qui sévit sur cette pauvre terre est d'une telle perfection, d'un tel agencement dans son évolution qu'il serait totalement ridicule voire prétentieux de l'attribuer à une intelligence humaine bien trop limitée par ses propres humeurs et émotions. Un seul complot attribué à une seule élite qui aurait tout manigancé du libéralisme à Monsanto en passant par l'exode rural, la destruction de la cellule familiale et la déchristianisation semble finalement totalement absurde. Il faut reconnaître là aussi une dimension qui nous dépasse, une dimension résolument satanique.
La France, dans ce mal qui nous ronge, a une part de responsabilité luciférienne. Depuis le haut Moyen-Age, grâce au règne de Louis XI, elle est devenue le phare du monde : libérée de la féodalité elle s'est élancée comme un géant à l'assaut des lettres et des arts, de l'économie et du commerce. Le siècle des lumières s'est amorcé, elle fut alors porteuse de la lumière philosophique qui devait éclairer les esprits enténébrés du moyen-âge. Elle pouvait ainsi prétendre à ce nom sublime de Lucifer et le porta fort bien.
Tout comme l'ange déchu, elle s'enorgueillit d'un tel prestige et fit le choix tragique du "NON SERVIAM". D'une société théocentrique elle se mua en société anthropocentrique et déclara avec la stupidité du vaniteux: "je pense donc je suis." Ainsi donc, transformant la philosophie en logique de bar elle déifia la raison en faisant précéder l'être par la pensée. Incohérence qui n'a pu trouver son assise dans les esprits que par l'appât d'une supériorité humaine sur toute création : grave faute que l'on nomme le péché contre le Saint-Esprit, seule faute sans rémission tant qu'on ne l'a pas réfutée et qui laisse le mal prendre possession d'une terre morte car coupée de la grâce.
La révolte athée ou païenne qui anime que trop mes concitoyens n'est en fait qu'une face voulue de ce vaste plan supranaturel. Tout est calculé, planifié; rien n'est le fait d'opportunité et de hasard. Les hommes sont comme les pions d'un grand échiquier qui défie les âges et l'espace, pris dans les mailles d'un combat universel, juste bon à s'agiter et s'empêtrer toujours plus.
Toute révolution, toute action sans Dieu sera condamnée à vivre une inhumanité ignoble telles les tortures et les massacres. Certains diront que Dieu n'existe pas sinon Il ne pourrait accepter toutes ces horreurs, mais ils ne comprennent pas que Dieu exige seulement de le mettre au coeur de nos vies, juste de l'inviter parmi nous, car Lui seul est garant du Bien.
-Se battre pour la préservation d'une race relève de la bêtise pure et simple: une race se perpétue, mais ne se préserve pas. On a accepté le divorce, puis l'avortement et enfin la mariage gay: on a ainsi construit notre descendance en dehors des lois de Dieu, on en subit les conséquences.
-Se battre pour une civilisation, un modèle de société, n'est pas non plus de la plus brillante intelligence : on se jette sur la possession des biens matériels, on adule l'intellectualisme et les sciences en remplacement de toute spiritualité, catégorisant les métiers manuels comme une déchéance, détruisant ainsi toute la noblesse de l'artisan; on transforme les activités paysannes en grosses entreprises sans plus aucune communication avec la nature et on étouffe le petit paysan. Tout cela n'est que le rejet pur et simple de l'esprit évangélique, le rejet de Dieu. Le vocable de "racines chrétiennes" n'étant plus qu'une architecture de sens mais en rien une réalité : on en subit les conséquences.
-Se battre contre des ennemis de notre confort, de nos corps mais oublier ceux de notre âme est encore la preuve d'une profonde inconsistance, celle de ne pas voir au-delà de ses tripes.
La seule révolte possible à mon sens est une révolte à genoux, une révolte contre soi-même, contre nos aspirations de charniers puis une vraie contrition, celle du bon larron.

samedi 3 août 2013

Hadès fou ou la barque en dérive





 La mort boude ses vieux et chérit les jeunes. Désaxée, torturée, malmenée par une drôle d'élite qui en joue, elle ne sait plus où donner de la tête.
Cette fin naturelle de tout homme n'a jamais eu de calendrier, certes, et frappait aux portes sans s'annoncer, souvent, mais trouvait régulièrement une sorte de soumission plus ou moins facile, plus ou moins acceptée.
La nature, son amie, la promenait au gré des famines et des épidémies, la menait au chevet de vieillards et d'accidentés et alors, cette faucheuse oeuvrait, méthodique et magistrale: elle était là et on la connaissait.
Aujourd'hui, la nature la renie, la nature perd ses repères dans une agression sauvage, inconnue jusqu'alors, de désamour et de haine. La nature elle-même prend la place de la mort, elle ne nourrit plus, elle tue. Des hommes et des femmes, jeunes et en bonne santé se voient soudain atteints de maux nouveaux qui les foudroient subitement. Etonnés, ils se refusent à la reconnaître.
Se jetant alors sur tous les artifices du progrès ils se pensent immortels et font des projets quand elle frappe de toutes ses forces. Tandis que d'autres vieux n'en finissent plus de pourrir, gavés de pilules du semainier, maugréant dans un univers cotonneux, aseptisé et télévisuel.
Ne sachant plus vivre, nos hommes d'aujourd'hui ne savent plus mourir et affolent la mort qui ne sait plus où frapper. Conçue comme une fin et non plus comme un commencement, elle terrifie et condamne.
Une élite a pris nos vies, nous a contraint à la survie jusqu'à en crever dans l'esclavage du travail, de la rentabilité et de la consommation et nous a subjugué jusqu'à oublier de savoir mourir. La mort refusée est leur plus grande victoire, c'est pour ainsi dire la possession ultime de notre vie.
Alors qu'on vit pour ses enfants, pour sa famille, pour ses amis, on ne meurt que pour soi, et soi en face de son Créateur : c'est le moment de rendre les comptes. Pourtant cette mort sera un héritage laissé à ses proches: un héritage de paix et de sainteté ou un héritage de violence et de révolte.

mercredi 24 juillet 2013

Rendez-vous de chantier






L'heure n'est plus aux fuites, c'est les poutres qu'on se prend sur la tête. Visiblement la maison ne tient plus trop debout, la charpente s'effondre et les murs se lézardent. Les propriétaires des lieux font le tour, invitent des experts pour une estimation de l'ampleur des dégâts. On jauge les murs qui prennent de drôles d'inclinaisons, on s'ahurit devant les fenêtres de travers et on se désole sur la pluie qui pourrit la bibliothèque et engorge les beaux livres anciens de moisissure. Ainsi s'en va-t-il de tant de gens réveillés par une soudaine douche intempestive et qui sont sortis de leur lit, furieux d'être ainsi dérangés, mais bien en train pour mettre du plâtre dans les trous!
Au lieu de trouver le vrai problème du désastre, ils vont chercher midi à leur porte et donner de l'importance à ce que leur tripe animale désignera. Un tel verra la fenêtre de travers et voudra rajouter un peu de plâtre pour retrouver le niveau, sans se poser de question sur la validité du processus à long terme. Un autre s'attaquera à ces lézardes si moches par un placardage de matériaux hétéroclites. Toutefois, il se trouvera bien une petite voix, une sorte de petit enfant jouant dans la terre à côté de la maison, qui dira malicieusement que dessous la maison il y a plein de trous pour se cacher. Nos hommes importants, bien trop occupés à plâtrer consciencieusement leurs acquis sociaux et leur niveau de vie occidental n'entendront pas ou ne feront pas attention à cette découverte enfantine. Ils se démènent avec un bel enthousiasme qui fait plaisir à voir et pourtant le travail réalisé n'est qu'un amas de désolation. Les pluies reviennent, les plâtres fondent et retombent. Le découragement gagne les premiers tandis que les plus jeunes reprennent le flambeau du plâtre et de nouveau projettent et talochent cet enduit blanc sur cette façade pourrie.
Un expert un peu plus honnête dénoncera la fragilité des fondations, démontrera l'instabilité du sol sablonneux sur lequel est construite la maison, et diagnostiquera la destruction du bâtiment pour une reconstruction en d'autres lieux. Mais c'est sans compter sur l'attachement viscéral des propriétaires pleins de leurs petites certitudes d'enfants gâtés à ce projet conçu par eux dans un grand élan de liberté et de fraternité. Tous ensemble ils l'ont construite cette république, tous ensemble ils l'ont maintenue à bout de bras, ils sont devenus grâce à elle des hommes et des femmes fiers et libres, désormais non soumis à toute supériorité psychologique et spirituelle, non soumis à toute hiérarchie physique, imaginent-ils.
Pourtant cette soumission était garante d'une fondation solide comme le roc.
Pourtant c'est dans une vraie spiritualité que les peuples puisent leur force.
Pourtant enfin c'est en restaurant ces fondations qu'ils pourront retrouver une vraie liberté qu'ils ont troqué contre le libre choix, lequel est à la liberté ce que le low-cost est au luxe.
Mais personne n'en veut plus du luxe, inatteignable par des esprits recroquevillés sur une idée de petite vie, de petit confort, de petit salaire, de petit environnement social, la grandeur les impressionne, alors  ils se déchargent sur un hypothétique héraut portant leur volonté de grandeur dans un verbiage flattant ce drôle de désir naturel de sainteté mais auquel ils ne veulent pas souscrire par eux-mêmes. Atteints de la "citationnite" aigue, les rebelles, cachés derrière leurs zhéros, ne voient que les fenêtres de travers et continuent de plâtrer, laissant les fondations glisser inexorablement vers la ruine finale.

dimanche 9 juin 2013

Vers une troisième rédemption

Le 30 mai, c'était la fête catholique de Sainte Jeanne d'Arc. C'est étonnant cette fête établie par certains au premier mai, quand c'est celle de St Joseph artisan (mais c'est vrai, les artisans n'ont plus la côte aujourd'hui. Sainte Jeanne d'Arc non plus dailleurs... bon, bref...) et la fête nationale de sainte Jeanne d'Arc est prévue le deuxième dimanche de mai. Mais tout cela passe bien loin des préoccupations de la plupart de mes compatriotes qui, ne connaissant plus les saints, n'ont même plus besoin de penser à quels saints se vouer.
Il serait pourtant intéressant de se vouer un peu plus à cette petite bergère qui est un symbole magnifique de rédemption.
Je me suis permise donc de sonder un peu plus le cas de sainte Jeanne d'Arc dans la profondeur de ce symbole, véritable signe tangible de notre salut et de la possibilité toujours existante d'un autre salut issu d'un même schéma.
Il est peu de dire que Jeanne d'Arc est un évènement christique. Plus qu'une jeune fille guerrière, elle est réellement le réceptacle du Saint-Esprit qui agit en elle et par elle. Tout comme la Vierge Marie, elle a accepté la mission qui lui fut confiée sans qu'elle sache le moindre détail sur la manière de s'y prendre : elle fut la servante du Seigneur tout simplement et humblement. Son action n'est pas une rébellion ni une révolution, elle est un sauvetage de la France catholique, fille aînée de l'Eglise. La France fut délivrée de la même manière qu'un père court au secours de sa fille bien-aimée pour qu'elle ne succombe pas au mal.
L'épopée de Jeanne dura 3 ans tout comme la vie publique du Christ dura 3 ans. Elle fut condamnée pour sorcellerie et blasphème par des gens d'église, le Christ fut lui aussi condamné pour blasphème et subjugation de foule par les hommes du temple, les grands-prêtres.
Elle mourut martyr sans personne, abandonnée de tous ses compagnons, même du roi, sauf d'un capitaine qui se battait pour essayer de la délivrer; le Christ mourut aussi abandonné de tous ses disciples sauf d'un seul apôtre.
On comprend alors que l'action de sainte Jeanne d'Arc, bien loin du remue-ménage et de la révolution, n'a pas servi des desseins de haine et de vengeance, mais véritablement une seconde rédemption à l'image de celle de Notre-Seigneur. Avant son ascension, le Christ ne nous avait-il pas prévenu qu'Il ne nous abandonnerait jamais, mais il faut comprendre que c'est de nos âmes que se soucie notre Père du ciel. Le matériel, Il nous le fournit tout comme Il s'occupe des fleurs des champs et des oiseaux du ciel, alors que notre âme est son véritable soucis.
A l'époque de Jeanne, le peuple Français, malgré tous ses défauts de trahison et de guéguerre sans unité, était profondément chrétien. La religion catholique, plus ou moins bien pratiquée, restait cependant présente dans tous les moindres replis de la société. La rédemption trouvait alors son lit d'accueil et il suffit d'une armure blanche sur un cheval noir brandissant la bannière de "JESUS-MARIE" pour galvaniser les troupes et des hommes rudes, les unir d'un seul mouvement et faire fuir sans bataille (ou si peu) l'ennemi affolé par cette nouvelle force inconnue jusqu'alors.
Jeanne n'a rien offert ni de sa vie ni de sa mort, elle a accepté la vie puis la mort qui lui fut donnée; elle n'a rien donné d'elle-même, elle a agi sous l'influence du Saint-Esprit. Tout n'est qu'humilité et charité.
Aujourd'hui, quel accueil peut-on faire à une telle rédemption? Le nombre des chrétiens dépasse-t-il le nombre réclamé par Dieu à Job pour sauver la cité?
L'action pour l'action restera toujours vaine, l'action pour la rébellion et la révolte engendrera toujours la haine et la vengeance et sera forcément synonyme de chaos.
Seule l'action pour une conversion et un retour vers des valeurs morales pourront reformer le lit afin d' accueillir une troisième rédemption.
J'y crois à cette troisième rédemption, je crois que ce sera logiquement par une autre femme, servante du Seigneur humble et soumise; mais il faut la vouloir cette rédemption, juste la vouloir avec tout ce que cela implique de renonciation et de sacrifice.
Beaucoup reprochent aux catholiques de vouloir attendre le salut en faisant des prières, inactifs parce que pas dans la rue. Cependant ont-ils seulement défini ce terme "action"?
Il est devenu une sorte de leitmotiv: un réveil tardif de certains Français  qui se disent engagés parce qu'ils joignent le réveil à l'action...mais quelle action? Quand on sait d'autant plus que ces mêmes engagés ont dans le passé milité activement pour mettre la France à genou dans un activisme qu'ils vont plaquer sur leur nouvelle passion-panique dans un lamentable désordre parce qu'animée d'une trop grande sensiblerie et dépourvue d'une véritable spiritualité...
Avec l'expérience des états totalitaires, l'action par la manifestation "soi-disant" pacifique, mais terriblement violente par l'opposition forcenée au pouvoir en place qui est ainsi mis en péril, ne peut que finir par la répression et à terme par la perte de libertés fondamentales qu'on peut sauvegarder par le silence.
Il y a d'autres sortes d'actions bien plus efficaces, mais plus douloureuses car elles supposent de baisser la tête, de supporter comme un long chemin de Croix l'agonie d'une patrie bien-aimée : ce sont des actions sans éclat, ni média, ce sont les sacrifices de vie familiale, professionnelle et sociale. Ces sacrifices qui font que des familles chrétiennes vont accepter la pauvreté, voire la précarité, l'isolement parfois, un renoncement à certaines passions ou épanouissement personnel, à certaines reconnaissances sociales pour vivre en adéquation avec l'esprit évangélique que n'offre plus la société. La cohérence entre les idées et le réel voilà à mon sens la seule action qui pourra devenir fondatrice d'un renouveau français morale et chrétien et reforger l'assise d'un nouveau salut.

samedi 25 mai 2013

La blague du jour


"On peut comprendre que certains ne soient pas d'accord et je respecte leur point de vue. Mais le débat a eu lieu, dans la société et au Parlement".   Jean-Marc Ayrault, futur ex-premier ministre, appelle à l'apaisement avant la manif du 26 mai.
  

mercredi 22 mai 2013

"J'ai descendu dans mon jardin..."

Se rapprocher de la nature par un tour dans son jardin et quelques travaux de jardinage sont propices à des réflexions parfois étranges, souvent de concert avec les temps qui courent. La solitude et l'éloignement aident au recul et aux questions existentielles, quand la communauté et les engagements physiques pourvoient au plus urgent et pansent les plaies, sans toutefois prendre le temps de comprendre d'où sont venus les coups.
L'une et l'autre attitudes sont nécessaires et apportent un sens à la vie.
Dans ce contexte de solitude et de réflexion, je me propose de partager ici quelques idées sur l'être humain. Rien de bien révolutionnaire, en vérité, mais peut-être un retour à une conception perdue depuis plusieurs siècles.
De l'homme à l'image de Dieu, on a réussi à aboutir à l'homme, cet animal pensant.
L'image d'un Dieu trine se devait d'être trine elle aussi, ainsi donc l'homme fut créé non pas dans la dualité, corps et âme, mais dans la trinité : corps, âme et esprit. Les deux derniers pourraient paraître identiques, pourtant la langue française ne leur attribue pas le même adjectif leur donnant une distinction essentielle trop vite oubliée. L'âme est spirituelle, l'esprit est psychologique.
L'âme est  surnaturelle, l'esprit trouve son assise dans l'intelligence et fait le lien du naturel au surnaturel.
C'est le christianisme qui a révélé cette vérité fondamentale sur notre humanité. Quand les anciens de l'antiquité ne donnaient souvent d'importance qu'à l'esprit et au corps, développant ainsi, parfois jusqu'à la perfection, les qualités psychologiques dominant un corps dompté, comme à l'âge d'or de la civilisation grecque, le christianisme a apporté la transcendance de cette dualité magnifique. C'est  d'ailleurs pour cela que la civilisation grecque put, plus que toute autre civilisation de l'époque, transporter le message christique à travers l'Europe, et qu'il est juste de considérer notre civilisation française comme helléno-chrétienne.
Nous retrouvons encore à notre époque cette dualité antique dans l'art de vivre japonais ou chinois : le ying et le yang, dont la perfection s'épanouit dans les arts martiaux notamment. Nous savons que le bouddhisme dont ils se réclament n'est pas une spiritualité mais un exercice mentale par la méditation dite "transcendantale" qui n'aboutit qu'au vide, mais jamais à Dieu.
Les autres religions principales telles le protestantisme, l'animisme, l'islam, au contraire emprisonnent l'homme dans une autre dualité : corps et âme. Le corps se soumet à une transcendance directe du surnaturelle, omettant de prendre en compte l'esprit, c'est-à-dire la part psychologique de l'homme qui fait le lien indispensable et va permettre de stabiliser cette transcendance, lui donner un équilibre. Déséquilibre alors qui se traduit le plus souvent par le fanatisme, la rigidité ou/et la sorcellerie.
  Quant au catholicisme, s'il a reçu à son origine la révélation de cette humanité trine, il l'a peu à peu dénaturée, atrophiée, rigidifié pour n'en laisser subsister qu'un maigre lambeau fané.
Le haut Moyen-Age vit naître les derniers chantres de cette trinité avec Saint Thomas d'Aquin, en particulier, qui fort heureusement laissa une somme théologique ineffable qui a traversé les siècles pour permettre un retour permanent à l'essence de notre humanité faite à l'image de Dieu.
Ce Moyen-Age fut à tort peint en noir par tous nos historiens quand c'était l'époque heureuse où la foi, l'habitude et la résignation venaient adoucir l'existence de l'homme. Notre monde moderne, avec tous ses désirs inassouvis ne connait plus cette résignation qui révélait une force psychologique autre qu'une faiblesse de soumission qui serait plutôt de l'ordre du fatalisme,  rejetant l'habitude source d'ennui, souvent par manque de foi.
Ainsi dans ces trois notions : foi, habitude, résignation, est résumé la trinité humaine telle qu'elle fut vécue par nos ancêtres permettant de faire de la France, ce pays si envié et jalousé, si grand et généreux jusqu'à l'aube de la révolution.
Pour autant qu'on comprend ce qu'est le corps, qu'on devine ce qu'est l'âme, on a souvent du mal à définir et cerner l'esprit, beaucoup plus complexe. Je pense que l'esprit s'agence autour de trois valeurs principales: la volonté, la sensibilité et l'objection de conscience (autrement dit la liberté, au sens philosophique du terme), le tout régenté par l'intelligence et la charité.
Pour faire bref, je passerai directement au XIXeme siècle qui, à mon avis, prend une part non négligeable dans notre décadence actuelle. En effet, il a mis en avant la volonté au détriment de la sensibilité, tout en sclérosant l'objection de conscience dans une avalanche d'interdits parfois inexpliqués voire inexplicables et donc inextricables. Le catholicisme se rigidifia alors terriblement, amoindrissant par le même coup la spiritualité tout en cassant l'élan de l'âme vers Dieu.
L'élan cassé, la volonté tendue comme la corde d'un arc se rompit d'un coup, laissant la sensibilité la submerger emportant dans sa violente débâcle l'objection de conscience. Le concile Vatican II, bien que beaucoup pensent que ce soit un évènement de catho-machin qui ne les concerne pas, a eu un rôle essentiel dans cette débâcle, disons même qu'il en a ouvert les écluses. L'ampleur de cette vague submergeante va bien au delà d'une simple querelle de clocher, elle est responsable de la décadence sociale et politique, du rejet de l'ordre naturel tel que nous le vivons de façon totalement inédite.*
En effet, quand la volonté engendre la force, la sensibilité apporte la douceur. La force sans la douceur peut tenir quelque temps, voire s'adoucir petit-à-petit et arriver à l'équilibre; tandis que la douceur sans la force perd toute attache, sombre dans la mollesse et libère le corps de toute contrainte. Le corps ainsi libéré va perdre le lien qui le rattache au surnaturelle par une intelligence trompée (l'objection de conscience ayant été balayée), une volonté soumise aux exigences du corps et donc privée de sa force originelle.
Travailler sur soi pour retrouver cette trinité de notre nature humaine et ensuite la transmettre à nos enfants me parait être une solution pour revivre bien. Il serait intéressant de compiler la dualité de nos lointains voisins japonais et de l'associer à notre civilisation chrétienne. Comprendre l'énergie du corps et de l'esprit pour ensuite la transcender dans la contemplation divine, c'est peut-être une belle ouverture. Cela rejoint d'ailleurs la compréhension de la nature : énergie de la terre, du monde animal et du végétal qui respecte un ordre supérieur qu'aucun homme ne peut trafiquer sans créer des désordres chaotiques.
C'est le respect de l'ordre naturel.

*On peut aussi y associer la 2de guerre mondiale, mais l'important est de comprendre l'enjeu de la destruction du catholicisme seul garant de l'équilibre de l'être humain. C'est donc par la destruction de la trinité humaine, la main-mise sur la force de son esprit et la coupure de la spiritualité qu'une élite pouvait prendre possession de l'humanité.


mercredi 8 mai 2013

Belle histoire pour les loupiots au sommeil difficile





"L'interrogatoire porta principalement sur l'épée de Fierbois. Les ennemis tenaient par-dessus tout à cette épée miraculeuse.
Qu'en avait-elle fait? On la pressa, la tourmenta. Elle ne le révéla jamais. Ce n'était pas celle qu'elle offrit à Saint-Denis. Ce n'était pas celle qu'elle portait sous les murs de Paris. L'épée qui fut prise avec elle à Compiègne, elle l'avait gagnée sur un Bourguignon, en bataille. Et elle n'avait pas brisé d'épée sur le dos d'une fille de joie, comme on le racontait.
   Alors? Elle disait que le signe divin apporté par elle à Charles VII lui avait été donné après l'examen de Poitiers. Or, c'était en ces mêmes jours qu'une révélation lui fit retrouver l'épée gravée des cinq croix bénies, l'épée victorieuse et consacrée de Charles Martel.
  - Ce signe de victoire, qui durera plus de mille ans, est au trésor royal, affirma-t-elle un peu plus tard.
     Etait-ce l'épée, ou une couronne que nul n'avait vue?
     Les Anglais n'apprirent rien de leur victime obstinée. Le signe est toujours en France, perdu cependant. Mais Jeanne a dit qu'il durerait plus de mille ans. Il existe, et, dans un danger pressant, une main digne, un sauveur prédestiné, le retrouvera avant ces mille ans écoulés..."

               "Jeanne d'Arc" de Marcelle Vioux.

                        

mardi 23 avril 2013

Charité bien ordonnée commence par soi-même

La rage au coeur, le sentiment d'être les éternels dindons de la farce exacerbent sans aucun doute les âmes les plus généreuses et les plus combattives. Certes il est pitié au "royaume de France" de voir ainsi les instincts les plus bas régner en maître et de constater avec répulsion au dévoiement de l'idée même d'amour qui a troqué sa noblesse pour les loques puantes des manants de la sentimentalité.
Pourtant, quel malheur que de voir ces valeureux capitaines aux rêves de gloires et d'héroïsme se jeter dans une mêlée qui n'est pas la leur, une mêlée qui a tout l'air d'être un fichu piège pour leur ôter le peu de liberté qui leur reste!
Vouloir priver une frange de la société d'une liberté qui ne les oblige en rien est en tout point aberrant dans une société qui se dit républicaine laïque et démocratique. Ne s'exposent-ils pas, eux et leur famille et toute leur communauté, par trop de zèle à une privation totale de leur droit et à la fermeture de leur centre de réunion? Vous comprendrez évidemment que cette communauté est catholique, et que même si la rébellion n'est pas exclusivement catholique, elle est traitée comme telle par la meute médiatique qui n'en perd pas une miette.
Des prêtres, même, (et Dieu sait si je les respecte) se permettent de faire front, d'haranguer les foules. Ils portent la soutane, on ne peut pas ne pas les situer...mais ils deviennent des dangers pour la république, d'autant plus qu'ils ont charge d'âmes et une multitude de paroissiens qui les écoutent le dimanche à la messe. Que pensez-vous que fera la belle république à la douce devise de "liberté, fraternité, égalité"? Comment peut-elle accepter toutes ces personnes qui la violent dans ses fondements, qui l'ébranlent dans sa colère?
Ces milliers et millions de personnes s'agitent et gesticulent tel un petit enfant tambourine de ses petits poings un géant qui va se lasser de ce tambourinage et lui flanquer une bonne fessée avant de l'enfermer dans sa chambre et lui interdire de voir ses copains.
On ne se bat pas contre une excroissance d'un système, c'est ridicule. C'est le système, c'est la république, c'est l'état qu'il faut combattre, c'est un coup d'état qu'il faut faire et non du pinaillage bourrée d'incohérences. Et si on n'est pas prêt pour ce coup d'état, alors retournons cultiver notre jardin et vivons bien. Une révolution, une réforme ne peut se faire que par une réforme de soi-même avant tout et surtout la sauvegarde de notre liberté religieuse.
Quand tout cela finira par une fermeture des églises traditionnelles pour cause de révolte contre l'état de droit, alors qu'aurons-nous gagné?
Le jour où cela arrivera, alors je serai la première dans la rue pour défendre ma liberté, mais le combat se retournera contre nous car on nous objectera qu'on voulait bien priver d'une autre liberté une certaine partie de la population. On fera de la dialectique et on jouera sur les mots et les idées et on aura forcément tort car nous ne parlons plus la même langue.
En tant que catholique, il faut se battre pour notre Foi et l'honneur de Dieu, pas pour une idée de société parfaite : idéologie qui se défend dans les livres et les chaires, au coeur des foyers et des écoles, mais pas dans la rue.

samedi 13 avril 2013

La bouteille d'encre à l'amer

Notre société adulte n'est pas sortie de l'enfance;  elle continue à se créer des monstres et des fantômes, à se complaire dans une sorte de panique qui accélère leur rythme cardiaque et offre une bouffée d'adrénaline à ses sens ankylosés et saturés d'ennui.
Qui se lève pour dénoncer un spectre destructeur et terrible trouve un écho certain dans bon nombre de cervelles assoiffées de nouvelles horreurs, de nouvelles peurs. Ainsi la fin du monde programmée trouva son grain à moudre, tout comme la crise "imminente", la rupture de normalité qui n'a jamais été si proche, les Juifs futurs maîtres du monde, l'islam galopante, la sauvegarde de la race blanche, les lois stupides et toujours plus délirantes... La moindre nouvelle devient aussitôt l'objet d'un mail tournant qui nous annonce sous les termes les plus alarmants qu'il en va du salut du monde de faire tourner cette nouvelle horrible pour l'humanité, notre race et nos racines. On assaisonne d'un petit coup de philosophie et d'idéologie pour faire style et avoir l'air d'être un adulte quand même, on fait semblant de faire de la politique quand on arrive tout juste à se situer dans le vulgaire agitateur de sloggans et ainsi pense-t-on que le monde doit tourner.
 Je cherche alors à comprendre ce monde étrange où je ne trouve pas ma place. Un monde que je croyais sérieux et important, un monde où l'intelligence devait briller et s'affirmer.
 Je crois qu'il faut remonter en amont et accuser l'école, l'éducation parental qui avec le progrès, le confort, les vaccins et la ddass a supprimé les peurs des enfants, ces peurs essentielles pour grandir et acquérir la sagesse adulte.
Les générations des 30-60 ans ont eu une enfance douce, sans guerre, sans crise majeure, sans faim, des nounous ou des mamies qui portaient leur pas pour éviter les chutes et les genoux ensanglantés. Ils allaient à l'école avec de beaux livres et de beaux cahiers, ils ont eu les stylos-plumes à cartouches qui ne faisaient pas de tâches, puis les stylos billes qui ne coulaient pas, des leçons écourtées et des auto-dictées qui leur enlevaient toute peur d'une faute par l'inconnu de la dictée de contrôle. Puis on leur a enlevé l'analyse logique et grammaticale, on a même concentré toute la jungle des articles, adjectifs démonstratifs, possessifs i tutti dans un seul cadre : les déterminants, afin d'ôter cette peur dédalienne de l'esprit qui devait s'aventurer dans les méandres de la réflexion et de l'analyse, fameuse analyse qui libère l'esprit et entrave ceux qui veulent en prendre possession...
L'idéologie elle-même participe au mouvement de prise ne charge des masses et liquide la litanie des rois de France pour rabâcher l'alpha et l'oméga de notre nouvelle histoire : la seconde guerre et ses hlpsdnh. L'Histoire et son édifice hiérarchisé, sa structure est ainsi réduite à toute une série d'histoires horribles de petits enfants dévorés par le méchant ogre fasciste.
N'oublions pas non plus les docteurs de famille surchargées de grippes, de rhumes et d'angines, de vaccinations avec ces rappels oubliés sous son oeil accusateur pour les parents inconscients et irresponsables, laissant aux oubliettes les médecines naturelles, les secrets de grand-mère pour soigner et prévenir les maladies. Et ceci jusque chez nos vieux avec le semainier à pillules qui les fait pourrir dans la peur immature de la mort, l'esprit lassé et maugréant.
La peur de l'inconnu, la peur de l'échec, la peur des supérieurs qui sont devenus des animateurs au lieu de maîtres ont été méthodiquement supprimées de la vie de nos têtes blondes. Les parents sans cesse rabaissés devant la toute-puissance enfantine au nom du droit des enfants, et qui l'acceptent sans mouffeter considérant l'insolence de leur progéniture comme une preuve de maturité alors qu'ils les confortent dans leur immaturité, justement, de sales gosses qui ne prennent plus de coups mais grandissent avec leurs certitudes atrophiées d'enfant-roi; ces parents-là démissionnent et la réussite scolaire devient alors un objectif rassurant au détriment d'une éducation de la vie.
On s'étonne après que le monde tourne de travers! Il est au main d'une masse mouvante immature qui prétend le diriger en faisant ressurgir des peurs enfantines non vaincues et sans désir de les affronter pour les dompter, car c'est cela être adultes, c'est les dompter et avoir le courage de prendre les mesures qui s'imposeraient afin qu'elles ne soient plus qu'un souvenir. Pour assumer une démocratie il faudrait avant tout grandir...
 Cependant certains ont trouvé le filon et entretiennent avec sadisme ces peurs, ils les provoquent même pour garder la main-mise sur ces esprits sans plus de consistances que la bouillie ingurgitée depuis toutes ces sales dernières années, cette bouillie fabriquée à base de menus plaisirs et de souffrances rejetées.




samedi 30 mars 2013

Un samedi saint...



La semaine sainte se termine, ce Samedi Saint plein d'attente de la bienheureuse résurrection du Christ est propice à une réflexion sur ces derniers jours qui, chaque année renouvelée, ne cessent d'apporter toujours plus de lumière à la compréhension du monde.
Dimanche des Rameaux, en lisant la passion selon saint Matthieu, me vint à l'esprit une nouvelle appréhension des rapports entre Juifs et catholiques, entre l'ancien et le nouveau testament, l'ancienne et la nouvelle alliance.
Cet évangile devrait être censuré tant il est explicite sur le sens de l'histoire moderne qui prend sa source exactement là.
Le Christ est tiré de sa veillée agonisante du monts des oliviers pour être traîné chez Anne puis chez Caïphe pour la première parodie de procès de l'histoire, un procès inique qu'on retrouvera étrangement avec celui de sainte Jeanne d'Arc.
Devant le grand-prêtre, Jésus dit peu de chose, mais chaque parole est chargée d'un sens historique qui va sceller de diaboliques aveuglements.
Après de vains faux témoignages, un vrai témoignage ébranle toute la synagogue et va signer l'arrêt de mort définitive de Jésus : "cette homme a dit : "Je peux détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours." Caïphe a peur; tout à coup il comprend.  Il connaît la sainte Ecriture, il connaît le sens mystique du temple de Jérusalem, il comprend soudain que le Messie est bien là devant ses yeux et il lui demande de le confirmer : "Au nom du Dieu vivant, je t'adjure de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu", et Le Christ de répondre : "oui, tu l'as dit. ..."
Toute l'histoire dramatique du peuple juif se joue à ce moment précis.
Jésus affirme qu'Il va détruire le temple, c'est-à-dire qu'il va abolir la religion juive, que celle-ci n'existera plus en vérité, mais que par sa résurrection il fondera son Eglise, l'Eglise catholique.
Nous avons là toute la vanité de l'expression " judéo-christianisme". Le christianisme a pris son essence dans le Christ lui-même et uniquement dans Lui, il est alors extrêmement faux de dire que les origines chrétiennes se trouvent dans le judaïsme et que condamner le judaïsme en tant que catholique serait se renier soi-même.
Lorsque le Christ rendit l'âme, le voile du temple se déchira en deux de haut en bas (c'est important cette précision, car un homme l'aurait déchiré de bas en haut) et un tremblement de terre le fit s'ébranler sur ses fondations. Là encore, Dieu a voulu nous enseigner avec force que l'ancienne alliance était désormais révolue. Les révélations d'Anne-Catherine Emmerich racontent qu'Anne, un des grands-prêtres, à la suite de cet évènement perdit la raison et erra dans le désert. Il avait compris mais avait refusé de l'admettre.
Toute l'histoire du judaïsme va alors se bâtir sur une éternelle victimisation envers les chrétiens et ils ne trouveront rien de mieux que d'inventer ce terme "judéo-chrétien" pour imposer par une sorte de paternité bafouée une incessante subjugation des esprits.
Ainsi depuis ce moment on peut dire qu'une guerre à mort va se livrer entre les juifs qui ne reconnurent pas le Christ et toute la chrétienté. Il faut réellement regarder l'histoire de ces deux derniers millénaires à la lumière de ce combat et on comprend comment on en arrive aujourd'hui à une telle dérive de l'Occident chrétien.
Mon propos n'est pas de citer toutes les étapes qui pendant 2000 ans nous conduisirent à une telle chute, mais bien de pointer du doigt cette grave erreur de l'idée du judeo-christianisme qui fait que bon nombre de catholiques se laissent aveugler par une fausse culpabilité et un devoir de dialogue ...unilatéral... avec les autorités juives. Dialogue qui n'a pas d'autre but que l'anihilation pure et simple du dogme catholique et de la Vérité intrinsèque qu'il véhicule.
Les Juifs exigent la reconnaissance de l'élection permanente de leur peuple par Dieu, c'est assez éloquent et on peut dire que le dernier concile fut fait dans ce but précis. Asservir la hiérarchie de l'Eglise catholique étant le seul moyen de devenir libre. C'est dire à quel point ils ont franchi, lentement mais sûrement, tous les obstacles qui leur permettront d'aboutir à ce qu'ils considèrent comme un "manquement" de la part de Dieu, c'est-à-dire au pouvoir sur le monde : le nouvel ordre mondial.
A contrario, on peut aussi comprendre que mettre en échec le plan du NOM, c'est tout simplement être profondément chrétien, et uniquement catholique. Il n'y a pas d'autre solution. Seule la conversion personnelle, seule donc la lutte personnelle pour obtenir la Foi, pourra nous sortir de l'impasse dans laquelle nous vivons. C'est limpide, mais beaucoup trop pour l'homme moderne qui préfère les méandres de  philosophies et d'idéologies nouvelles par opposition à une chrétienté qu'il accuse, parce qu'il n'a pas pris le temps, un samedi saint, de méditer les récits de la Passion du Christ.