samedi 8 décembre 2012

Les escarres et autres petits bobos gériatriques

Les combats de notre époque ont une résonance assez étrange, une sorte de son de cloche félée qui s'élèverait au milieu d'un brouhaha assourdissant de sa petite note grinçante et agaçante.
Ils se donnent des airs et prennent la pose, se haussent sur un tréteau branlant pour ameuter la populace qui se meut, sourde, aveugle et abrutie d'elle-même.
Ce qu'on nomme "combat", aujourd'hui, ressemble tout juste à une revendication tribale d'êtres malmenés et manipulés qui ont perdu le sens de l'histoire tout en étant persuadés de le tenir à bras-le-corps. Une sorte de fierté les pousse à reprendre en choeur des problèmes créés de toute pièce et qui ne sont pas des problèmes, à se mettre en porte-à-faux dans une perpétuelle contradiction entre leurs aspirations guerrières et leur soumission à la marche du temps moderne qui les force à accepter la racine d'un mal qu'ils voudraient combattre.
On ne peut plus parler d'hypocrisie chez ces gens, car une vraie grandeur d'âme les anime, mais de dichotomie flirtant avec l'autisme.
Alors qu'ils regardent avec compassion ce gentil couple homo, si mignon, si discret, qu'ils les reçoivent même à leur table familiale, parce que ce sont de bons amis aux largesses admirables et souvent très cultivés, dans un même temps ils s'élèvent de toute leur force contre leur mariage et certaines revendications absconses parce qu'il fut lancé un appel de tous azimut, touchant toutes les sensibilités dans une sorte de communion inter-communautaire à la lutte finale contre ce micro-problème.
Problème qui s'impose et ne permet pas d'amalgame à d'autres problèmes. Chaque chose à sa place, diriez-vous! mais si tout s'imbriquait, si tout était lié?
Et si le féminisme était une des raisons de l'explosion de l'homosexualité? et si la liberté sexuelle était le principal frein à l'hétérosexualité? et si les divorces et les violences conjugales furent les principales sources des dérèglements psychologiques de l'enfant lui faisant perdre les repères de la normalité hétéro-conjugale? et si la mixité scolaire était source d'inhibition masculine et de prédominance d'une gente féminine plus proche de la virago que de la femme?
Et si encore tellement de dérèglements sociaux avaient fait sombrer notre société dans une société malade et anormale?
Et si tout cela était vrai, alors ne serait-ce pas le moment de comprendre que le problème est bien loin de ce symptome epidermique d'une société défaite?

lundi 3 décembre 2012

L'effet boomerang

Il est tellement aisé de vouloir toujours plus de liberté, mais n'est-ce pas là le piège à con de l'arroseur arrosé?
Liberté d'expression, liberté d'action, liberté de mouvement, liberté de pensée, liberté de religion....
Tout le  monde est d'accord pour limiter cette liberté à la liberté du voisin. Etrange concession!
Savons-nous seulement où se trouve cette fameuse frontière qui furent caution de ces fameux droits de l'homme? ... terrible caution qui ne cesse de faillir.
Il est un fait que la liberté telle qu'elle nous est présentée n'est pas viable, elle exige des qualités morales qui doivent être collectives alors qu'elles n'ont jamais été que l'apanage de quelques particuliers.
Loin de nos libéraux et de nos révolutionnaires de tout poil, la liberté n'a jamais été la faculté de faire ce que l'on veut. Cette pseudo liberté qui flatte agréablement le premier imbécile venu n'est rien d'autre qu'un ferment d'esclave. Elle permit de faire couler le sang, de trahir et de donner libre court à toutes les turpitudes et bassesses que puisse receler l'être humain.
Or si on s'attache au sens originel du mot, la liberté n'est que soumission: soumission à un ordre naturel et à une loi non-écrite.
La liberté n'est pas humaine, elle est juste donnée en usufruit par son Propriétaire afin de transcender l'amour de l'homme pour son Créateur.
A partir d'une telle acception il est difficile de donner du crédit à cette stupide devise inscrite sur nos frontons républicains, pleine de mièvrerie et d'hypocrisie.
Ainsi, on assiste aujourd'hui à un débat de crabes pris dans un filet: plus ils veulent de liberté, plus ils s'enchaînent et s'entortillent, plus ils tombent sous la coupe de petits juges véreux, grands décideurs de libertés obligées.
La liberté, hier réclamée, se retourne contre eux avec une force inouïe détruisant rêves et illusions par l'abjection et la décadence de nouvelles libertés nouvellement revendiquées.
Comprendre le monde, c'est comprendre la place de la liberté avec ses devoirs sans aucun droit, si ce n'est celui d'être respecter dans notre humanité.

Et je viens de découvrir que la seule liberté qui nous est ôtée aujourd'hui est la liberté de conscience, la seule qui libérait l'homme véritablement, celle qui permet de juger du bien et du mal; notre président vient de nous l'interdire...qui a dit que le soviétisme avait fait son temps?

mercredi 14 novembre 2012

L'ère moderne

Si la fidélité fut de tout temps une vertu, aujourd'hui elle s'assimile à une sorte de maladie mentale tout juste bonne à rassurer les vieux nostalgiques. En politique ou en religion, dans l'amour ou l'amitié, la nouveauté, l'activisme, le pluriel prennent ainsi couleur de personnalité, de modernité et d'intégration au monde d'aujourd'hui. Je comprends cependant que l'obsolescence de cette vertu se marie avec les troubles qui agitent toutes les strates de la société. La corde lisse de la Vérité ayant été malicieusement recouverte de savon noir, il n'est rien de plus normal que de voir l'hécatombe des esprits se retrouver sans dessus-dessous au pied de cette corde qui les nargue, se balançant négligemment devant des regards ahuris et désabusés. Lasses de ne pouvoir atteindre ce qu'elles s'acharnent à nommer utopie, les intelligences succombent à la tentation trop forte de la démission; et que chacun y va de son petit avis, de sa petite théorie assaisonnée au quant-à-soi et à l'a-priori détournant à son avantage narcissique une conscience petitement noyée dans ce long fleuve tranquille du monde. La fidélité, c'est le regard tourné vers le haut, vers la grandeur et l'immortel, c'est les deux mains qui s'agrippent à s'écorcher pour tenir la corde de l'immuabilité, de ce qui fait que l'homme est homme: fidélité aux vertus, fidélité à l'amour et aux promesses, fidélité à l'humble obéissance envers une hiérarchie héroïque, fidélité enfin à la Vérité. L'infidélité qui caractérise notre époque dans le mariage, mais aussi en politique, et surtout en religion, aboutit à ce déferlement inédit de lois iniques ou contre-nature, de divisions fraternelles et de bouleversement social. Certains parlent de priorité, certains se demandent s'il est prioritaire de discuter de l'homoparentalité, de l'islamisation, du bénéfice record des banquiers, de l'élection judeo-franc-maçonne d'Obama ou des déchirures catholiques...il n'y a pas de priorité, c'est tout un, tout est lié et tout est hypocrisie. Qui va se lever contre le mariage homosexuel, va par derrière consacrer le divorce et remariage mettant en déroute des millions d'enfants déchirés. Qui va se lever contre l'islamisation, va tout ensemble militer pour la laicité et l'athéisme. Qui va se lever contre les banquiers, va tout aussi bien continuer jalousement à spéculer et investir en bourse, maudissant de ne pouvoir obtenir plus de bénéfice virtuel. Qui va dénoncer les lobbys-maitres esclavagisants (on ne peut plus parler de racailles!), fait perdurer ce systeme dans la recherche de salaire et de reconnaissance sociale. Qui enfin va vouloir défendre l'honneur du Christ, va soudain manquer de la plus élémentaire des charités pour un mot ou une idée mal interprétée, déchirant cette "tunique"sacrée que les soldats antiques n'avaient pas osé partager. Mais au-dessus de tout, c'est cette démission intellectuelle et spirituelle qui donne le la, qui orchestre tout cela et qui peut le pire avec les meilleures intentions du monde.

lundi 29 octobre 2012

Le monde vs plan divin

L'approche des fêtes de novembre et son cortège de commercialisations diverses: masques hideux, bonbons oranges et chrysanthèmes, prête à la réflexion sur nos temps modernes.
Tandis qu'une culture outre-marine s'étale sans plus aucune retenue, celle de notre grande civilisation se limite à fleurir les tombes de ses vieux.
Mais au milieu de ces deux fêtes, cachée et oubliée et pourtant toujours fériée, la Toussaint.
La Toussaint survit malgré la claque qu'elle inflige à nos happyfew par le défilement de ces vies soustraites à l'influence de leurs tripes.
Le monde et ses complots, le monde et ses lobbys, le monde et son système n'ont eu aucune prise sur ces êtres d'exceptions, ces hommes, ces femmes, ces enfants de toutes races, de toutes conditions, seulement animés de la charité du Christ.
On pourrait se demander comment un François d'Assise, comment un Dominique, comment une Thérèse d'Avila, comment un Tarcisius, comment toute cette magnifique cohorte de saints plus ou moins ou même pas du tout connus ont ainsi résisté à l'écrasement de l'influence du monde. Je répondrais par un mot : liberté.
Le monde enchaîne l'esprit à la chair, mais la liberté c'est de soumettre la chair à l'esprit, c'est la domination spirituelle sur le charnelle, sur les vices et les défauts moraux, c'est le plan divin. Ce plan qui, loin d'être un engrenage ou un couloir sombre, s'étale aux yeux de l'esprit avec sa boussole et son curseur.
Il y a un choix donné à tout homme dès sa naissance: celui d'être libre ou esclave.
On n'aime pas la dualité de notre monde et les laïcs de tout poil cherchent désespérément une multiplicité de voies dans un relativisme débridé se perdant alors dans le labyrinthe des fausses théories. Ils voient bien que toutes ces voies sont des impasses, des voies de garages, qu'elles n'aboutissent nulle part si ce n'est sur le mur de leurs illusions. Aveuglés alors par ces mots et ces idées en trompe l'oeil, ils tournent en rond comme des chiens fous: ils ne sont que les esclaves du système qui les laissent dans leurs illusions sachant que tôt ou tard ils tomberont avec eux; ils n'ont plus de liberté, ils ne peuvent pas choisir.
Alors en regardant ceux-là et ceux-ci, une confrontation s'impose à l'esprit: le plan du monde versus le plan divin.
Quand le plan du monde se conjugue en complots et injustices, le plan divin définit une route.
Quand le plan du monde promet et défait tout ensemble, le plan divin promet et donne.
Quand le premier offre réjouissance et fantasme, le second implore sacrifice et générosité.
Ce n'est pas seulement une route différente, un autre voie; non, c'est une opposition fondamentale, une opposition surnaturelle qui échappe à l'esclave mais se dévoile à l'homme libre.
L'heure est magnifique! Notre époque est sûrement la plus favorable à la libération de l'esclave, et pourtant ce n'est que pleurs et jérémiades de nos faiblesses engluées. Des s'en-va-t-en-guerre surgissent de tout côté pour défendre un bout de tripe et un lambeau de culture se jetant aveuglément contre l'indétrônable mur illusionné refusant de lever la tête vers cette étoile qui n'en peut plus de briller. Ces combats sont légitimes et justes, sans aucun doute, mais sans vérité et sans lumière, d'où leur goût amer du vaincu.
Le plan du monde avec ses gadgets, sa musique, ses philosophies orgueilleuses ne cesse de les enlasser, les entortiller et les soumettre quand le plan divin dépouille et élève l'âme grâce aux génies suscités par Lui, à l'enthousiasme d'actions gratuites parce qu'abandonnées dans la charité.
 C'est Nietzsche et son surhomme sans Dieu qui sombre dans la démence versus Ste Thérèse de l'Enfant Jésus avec sa petite voie d'amour qui s'élève au plus grand héroïsme, au point de recevoir le vocable de martyr.
C'est Rousseau et sa morale de caniveau qui plonge les générations à venir dans l'anarchie et l'individualisme outrancier versus St Thomas d'Aquin et sa somme théologique lumineuse apportant la compréhension du monde par l'appréhension de Dieu, (approuvée par Dieu lui-même quand ce grand philosophe dans toute son humilité pensait avoir si peu et si mal entamé le mystère de Dieu:"C'est bien, ce que tu as écrit de moi, Thomas!").
 Il suffit de peu, de si peu que le plan du monde soit mis en échec individuellement puis collectivement.
Il suffit de reprendre la route délaissée; mais qu'on ne s'y trompe pas, il n'y aura plus de foule ni de bannières, car elles sont tombées sous les attaques séculaires. Et n'est-ce pas alors le plus héroïque des défis de nos temps modernes que de ramasser ces bannières ensanglantées pour les lever et marcher de nouveau, seul ou presque, seulement soutenu par la main secourable de l'Espérance, sur ce rude chemin, celui de la liberté, celui de Dieu.


vendredi 12 octobre 2012

L'arbre de Zanzibar

Ecris dans les années 40, cette synthèse de la destruction de la foi trouve une étrange résonance dans notre monde d'aujourd'hui qui n'en peut plus de subir les assauts des philosophes depuis 400 ans et concentre tout ensemble les  produits néfastes de tous ces courants de pensée. Une pollution intellectuelle et spirituelle qui ne pourra s'assainir que par le retour de grandes vertus.

"Et mon guide pour mieux rendre sa pensée - : A quoi comparerai-je la foi?...A cet arbre géant de Zanzibar qui produit une fruit merveilleux et dont les fleurs répandent un suc doux comme l'hydromel devenant pour l'indigène liqueur et vin de palme. Mais pour croître, ce roi des végétaux doit s'accrocher à la terre par de profondes racines. Il lui faut du soleil de l'Inde et les ondées de son ciel pour que sa tige jaillisse vers la lumière. Or les démons ont trois manières de faire mourir cet arbre de la foi. Ou bien saccager fleurs et ramures, c'est-à-dire s'attaquer à la morale. Peu à peu la sève s'épuise par ses plaies vives. C'est le plus long. Ou bien frapper le tronc à grands coups de cognée, c'est-à-dire viser le dogme. Il faut à ces monstres une hache bien affûtée et un bois déjà malade. Mais s'ils y parviennent, ils emportent le tout avec le tronc. Enfin le moyen le plus radical est de creuser au pied de l'arbre, c'est-à-dire saper les raisons de croire. Dénuder et trancher les racines pour que le géant ne trouve plus rien où s'accrocher et s'abatte avec la ramure en fruits..."
                                                                         Jacques d'Arnoux,
                                                                 les sept colonnes de l'héroïsme

jeudi 4 octobre 2012

Où il n'est pas question de Pussy Riot, ni de diversité, ni de votre portefeuille...



Quand un pet de Lady Gaga (non mais rien que le nom... quand on vous dit qu'ils avancent maintenant à visage découvert... Mr Gogol ou Lady Gaga, star mondialisée d'une civilisation définitivement trépanée...) fait un million de vue en 24h sur le net, voila une vidéo qui fera trois mille vues à la fin de l'année... tellement il devient évident que le monde tourne autour du cul et de l'argent, alors que l'essence même de notre survie est en train d'être monopolisée par des personnes sans scrupule ni devoir, sans haine ni amour, juste motivées par la soif diabolique d'un pouvoir absolu.
Monsanto, Bill Gates, main dans la main pour asservir l'Afrique sous couleur de lui donner à manger, quand ce sont les guerres incessantes pour les ressources naturelles qui saignent ce continent ravagé.
Monsanto qui sévit aux USA et au Canada avec des contrats au-delà de ce que peut imaginer la plus ignoble crapule avant Monsanto.
Monsanto qui pousse au suicide la paysannerie indienne...
Mais, tout cela ne concerne pas nos populations occidentales; les supermarchés continuent de remplir les caddies et les panses pour un temps encore, les frasques d'excentriques ou de certaines personnalités animent les langues et les doigts avec une fébrilité qui n'a d'égale que l'impuissance de notre race dégénérée.
Pour autant la perspective d'un frigo bientôt vide, d'un portefeuille plus assez lourd et d'un voisinage trop colorés ne sont plus que les dernières raisons d'une sorte de sursaut communautariste qui n'aura pour effet que d'attiser encore plus les haines et les rancoeurs, faisant ainsi le jeu du système dans la plus parfaite logique d'un processus du chaos.
"Donnez leur du pain et des jeux!"...c'est l'indétrônable binôme qui sévit toujours et continue de fourvoyer la population: la peur de manquer et la peur de ne plus s'amuser. Ainsi, pendant qu'on s'occupe de survivre, d'autres s'occupent de nous dominer: non content d'avoir fait main basse sur notre âme et notre liberté, ils vont s'atteler à détruire notre santé, à détruire notre corps, à nous spolier indirectement de nos terres par une stérilisation programmée et une pollution tueuse méthodique des abeilles et autres petites bêtes indispensables.


Les OGM , les graines Terminator peuvent véritablement être considérés comme un blasphème par la mort qu'ils transportent: en effet Dieu décida de la reproduction des fruits de la terre par la simple graine issue de la plante elle-même, Monsanto décida d'empêcher cette reproduction... la folie des hommes se mesurant à leur Créateur finit inexorablement par la généralisation du Mal.

A partir de 1:40 ca devient vraiment pertinent. On mesure la tartufferie de toutes les institutions qui decridibilisent cette etude pour nous refourguer les fruits de leurs tours d'apprentis sorciers.

vendredi 28 septembre 2012

Quand être catholique pratiquant est une question de santé publique.

Quatre-Temps d'hiver, de printemps, d'été, d'automne, vigiles de fête, temps de l'Avent et du Carême, autant de jours et de période où l'Eglise encourage vivement le jeûne.
Un jeûne, bien loin de celui des mahométans, qui ne cadre pas avec le soleil et une obligation sine qua non au risque de mettre la santé en danger, mais un jeûne léger et vivifiant, un jeûne qui allie bien-être spirituel et physique.
Le jeûne catholique, consistant à une simple réduction de nourriture, va élever l'âme par la pénitence pour la détacher des exigences charnelles esclavagisantes qui s'imposent en maîtresses sitôt qu'on leur laisse un peu de mou. Il s'étale tout au long de l'année et, comme l' aiguillon de cavalier qui relance sa monture tentée de ralentir sa course, il nous rappelle notre condition humaine complexe et terriblement duale.
Or je lis et découvre que le jeûne est devenu un moyen très efficace pour guérir le cancer, et d'autres maladies. Bien loin de la chimiothérapie, dont la seule évocation du mot fait frémir, bien loin de toutes ces recherches coûteuses pour certains et rentables pour d'autres, il ne fait pas la une des nouvelles scientifiques. Cela semblerait déplaire à nos adeptes de la jouissance et de la rentabilité, pourtant on pourrait tirer cette conclusion simple que vivre selon le jeûne catholique éviterait certainement beaucoup de nos maladies modernes. Je pourrais rajouter à cela la fidélité conjugale et l'interdiction des pratiques sodomites qui fut démontrer comme étant le seul remède pour enrayer le sida...
Mais il est vrai aussi que trompés par l'élévation au rang de "héros" par le funeste Carlyle de certain Luther et autre Mahomet, les vices et passions charnelles sont devenus une raison de vivre et une bannière indémontable du progrès par opposition à l'obscurantisme médiéval et très chrétien.
Une raison de vivre qui affiche désormais sa suite logique de mort  physique et spirituelle.

samedi 15 septembre 2012

Philosophie de vie



 "Si jamais l’automobile venait à se généraliser, cela engendrerait un égoïsme terrible chez l’être humain. Cela entrainerait une violence dans des proportions que nous n’avons encore jamais connues : ce serait la fin de la famille telle que nous l’avons connues avec trois ou quatre générations partageant le même foyer. cela anéantirait nos relations avec notre voisinage et l’idée même de la communauté. Nous verrions de gigantesques villes se créer comme des cancers, des banlieues résidentielles à la fausse opulence, une campagne aux paysages ruinés, des agglomérations encerclés par des usines destructrices pour la santé, des fermes industrielles spécialisées. Cela ferait de chaque homme un tyran."
 

Raphael Aloysius Lafferty, Interurban Queen, circa 1960.

Réflexion, ô combien visionnaire!
Je m'amuse à imaginer maintenant si le pétrole disparaissait tout à coup: les voitures s'arrêteraient ça et là dans un immense désordre, les chaudières s'éteindraient et les cheminées d'usines ne fumeraient plus. Les villes se videraient en partie par des trains bondés d'énergumènes sans repère, abrutis du besoin de déplacement à la recherche de leur identité. On verrait alors des hordes de guenilleux à l'affût de renseignements plus ou moins farfelus se répandre dans les campagnes pour squatter les vieilles maisons abandonnées où ils pourront faire du feu avec les vieux meubles en attendant que les arbres coupés à la sauvage sèchent. Grattant la terre d'un geste malhabile, ils essaieront tant bien que mal à faire pousser des légumes tout en s'organisant pour faire des tours de garde, de culture et de cuisine. Les villes quant à elles seront alors livrées au pillage et aux bandes organisés; on circulera entre les voitures dépouillées de leurs accessoires, devant des magasins désolés et les bureaucrates tenteront avec l'énergie du désespoir de continuer un semblant de transactions.
Mais au-dessus de ce chaos, l'Etat souverain veille. Pour un temps Il se donnera le nom de "bien-aimé" prenant exemple sur certaines époques royales, en adoucissant les taxes et les pressions de toute sorte apportant un souffle de liberté. Le peuple en désarroi aura une impression soudaine de bonheur, de joie de vivre avant de s'essouffler dans des batailles de voisinage, de jalousie, de mesquinerie et de médisance. Une joie naturelle retrouvée, mais toujours dépourvue de charité car soustraite délibérément à toute spiritualité, s'effondrera dans une nouvelle vague chaotique.
Notre souverain Etat sortira alors de son chapeau une nouvelle énergie miraculeuse, cette fameuse fusion froide par exemple, une énergie illimitée, gratuite, quelque chose de merveilleux qui libérera notre nation de cette dépendance énergétique mortifère: la liberté retrouvée! lirions-nous partout, en proie à une liesse immense. Tout peut reprendre, tout est possible. Quand hier on cherchait des solutions à ce monde fou, à ces gaspillages énergétiques, quand des réactionnaires de tout poil se levaient de tout coté, réveillés par tant de souffrance, de désordre et d'inhumanisme, aujourd'hui ils se réjouiraient de pouvoir continuer comme avant, de n'avoir plus à se dire: "on ne peut plus continuer comme cela, il faut trouver des solutions alternatives à notre mode de vie occidentale, à notre confort, à notre consommation."
Motivés par un problème, ils cherchaient des solutions, mais ils ne comprenaient pas que c'était une philosophie de vie qu'il fallait trouver et non des solutions.
Devant ces promesses de lendemain radieux, on verrait alors tous ces gens revenir dans les villes, dans leur pavillons de banlieues, leurs appartements, reprendre le chemin du boulot, repousser leurs caddies et comme des poules en batterie de nouveau baisser la tête devant le dieu du modèle occidentale qui de nouveau remplira leur gamelle.
Trouver des énergies renouvelables à bas coûts peut être une bonne chose pour sortir les pays d'une dépendance qui les tue, pour faire évoluer les pays pauvres, pour limiter les super-puissances, mais cela changera-t-il les esprits, cela ne contribuera-t-il pas à enferrer notre monde dans un matérialisme sans égal et à tuer plus sûrement son âme?
La phrase évangélique: "il est plus difficile à un riche d'entrer dans le paradis qu'à un chameau dans le chas d'une aiguille", prend ici tout son sens. Qu'on ne se méprenne pas, il ne s'agit pas de riche en numéraire, mais bien plutôt de tous ces gens riches de besoin et d'envie, riches de nouveautés et fantasmes, riches de course au progrès et aux affaires, riches de soucis mais tellement pauvres spirituellement, une pauvreté qui limite la spiritualité à une opinion, à une architecture de sens, un cadre ou une convenance sociale.
La civilisation qui pourrait renaître d'une crise majeure ne peut être que spirituelle, sinon elle ne sera pas. Toute cette "réactionnite" n'est qu'écume et fadaise, illusion et défouloir de petits bourgeois malmenés si aucune transcendance ne vient la soutenir pour l'unifier et la diriger vers le bien.
Troquer une heure de plaisir contre un rosaire deviendra alors le signe du vrai courage.




jeudi 6 septembre 2012

Lettre ouverte aux décideurs: la fusion froide va changer le monde


 L'énergie qui joue les trouble-fête...la fusion froide n'est pas prête de voir le jour, mais bon soyons optimiste et espérons. En tout cas je vous conseille de lire jusqu'au bout cette lettre qui donne une très bonne synthèse accessible au tout public des dernières nouvelles sur la fusion froide alors que la guerre du pétrole continue à tuer, les réacteurs de Fukushima à répandre leur radiactivité mortelle et destructrice de notre vieille terre, et les lobbys à nous anéantir volontairement.



Dans l’espoir sensibiliser  aux opportunités créées par la Fusion Froide, j’ai fait cette Lettre Ouverte aux “décideurs”, comme les entrepreuneurs, les autorités locales, les politiciens, les chercheurs, les ONG.
C’est encore un brouillon, mais celà raconte une histoire qui, même imparfaitement écrite, est convaincante.
N’hésitez pas à commenter, corriger, critiquer, proposer, sur le forum http://www.lenrforum.eu/viewtopic.php?f=11&t=495&p=2047#p2047
 Il y a une version anglaise de cette lettre ouverte.
J’en profite pour citer les transparents de Tyler, très appréciés et convainquants.


Bonjour,
Par cette lettre ouverte [LettreOuverte], j’attire votre attention sur les développement relatif à ce qui est communément appelé “La Fusion Froide” et plus techniquement appelé : les “LENR” (Réactions Nucléaires à basse Énergie).
Ces dernières années, culminant cet été, des événements auraient du faire la une des journaux et révolutionner les stratégies industrielles.
Une multinationale de l’instrumentation scientifique franchit le Rubicon.
Les 7 et 8 août 2012, la société d’instrumentation scientifique National Instruments, acteur dominant dans les laboratoires industriels comme scientifiques, a franchi le Rubicon et publiquement apporté son soutien à la Fusion Froide, lors de sa convention annuelle, la NIWeek 2012 à Austin. Cette annonce a culminé par quelques minutes de discours par le fondateur de National Instruments, James Truchard [NIWeekVideo]. Mais cette NIWeek a aussi vu 4 présentations sur ce sujet [NIWeekCF], dont une conférence Keynote panel sur la Fusion Froide, une présentation des résultats d’un chercheur Japonais (Takahashi), une présentation sur la commercialisation de cette technologie, et une séance “posters” dans le domaine de la recherche “grande physique” où la Fusion Froide était largement représenté.
Un chercheur, Pr Celani, a aussi présenté dans le hall une version de démonstration (transparente) de son réacteur à Fusion Froide, qui a fait sensation, en produisant environ 14Watt de chaleur pendant plusieurs jours, avec une fraction de gramme de fil de constantan traité [NIWeekCelani].
Cette conférence est l’aboutissement de diverses prises de position du directeur des applications “Grande Physique”, Stefano Concezzi. Il était connu comme le promoteur des outils National Instruments pour les réacteurs à fusion chaude. Dans une conférence à Bruxelles puis à Rome [NIConcezzi], il a présenté les travaux de validation lancé par National instruments sur la Fusion Froide, distribués à 10 équipes qui ont confirmé le phénomène.
Il faut noter que la conférence de travail à Bruxelles faisait suite à un rapport sur les pistes de recherches en science des matériaux, proposée à la commission européenne par divers experts [EUReport], parmi lesquelles se trouvait la Fusion Froide.
Une seule de ces nouvelles aurait du affoler les téléscripteurs.
Des entreprises fleurissent déjà sur un Eldorado déjà bien défriché.
Quelques jours après la NIWeek, a eu lieu la conférence internationale sur la Fusion froide, l’ICCF17, à Daejeon. A nouveau le réacteur de démonstration de Celani a fait son petit effet. Entre diverses présentations d’articles expérimentaux et théoriques, deux compagnies ont présenté des résultats relatifs à leur réacteur en développement : Brillouin Corporation (Fondée par Robert Godes) et Defkalion Green Technologies, tandis que Nichenergy (émanation du Pr Piantelli, un pionnier de la Fusion Froide à base de réaction Nickel Hydrogène) s’est désisté. A noter que Celani lui-même travaille actuellement en collaboration avec une Startup britannique “Kresenn Limited”. Et le grand absent de cette conférence était l’étrange Andrea Rossi et sa société Leonardo Corporation.
La société grecque Defkalion, en déménagement au Canada suite au désastre grec, a présenté des résultats [DGTICCF] qui d’après elle confirme le potentiel industriel de son réacteur Hyperion à Fusion Froide, basé sur une réaction Nickel/Hydrogène en phase gazeuse à haute température, et aussi des transmutations.
Brillouin Corp a présenté [BrillouinICCF], d’autres résultats de test réalisé avec le SRI (centre de recherche autour de Stanford [SRI].
Une seule de ces nouvelles aurait du affoler les téléscripteurs.
Un entrepreneur italien fantasque, mais qui a lancé le signal du débarquement.
Andrea Rossi lui avait fait sensation en Juillet en annonçant [Prometeon] le partenariat avec une nouvelle société italienne “Prometeon”, menées par Aldo Proia, anciennement chef de projet chez le producteur d’électricité solaire Energaya. Aldo Proia, a concédé une interview intéressante a cette occasion.
La communication de Andrea Rossi, créateur de la machine “e-cat”, est resté néanmoins chaotique, et reste très sujette à caution, eu égard à l’étrange personnalité et au passé controversé de Mr Rossi.
Mais on notera que c’est quelque mois après avoir proposé à Andrea Rossi un partenariat, que la société Defkalion à rompu son contrat en Juin 2011 puis présenté, en Novembre 2011 [HyperionSpec], un réacteur à Fusion froide basé sur des principes similaires, mais une conception plus industrielles.
C’est aussi après des contacts avant-ventes, pourtant infructueux, avec Andrea Rossi, cet hivers 2011, que National Instruments a commencé à communiquer via Stefano Concezzi, jusque là évangéliste zélé des Tokamak.
Une seule de ces nouvelles aurait du affoler les téléscripteurs.
Les réacteurs ne sont pas encore industrialisés que des startups se positionnent sur les applications.
Fin juin une conférence en Virginie, ILENRS12, avait déjà vu les préparatifs de cette révolution.
On pouvait y voir une Startup Suisse, financée par un incubateur autour de l’EPFL de Lausanne, “LENR Cars SARL” [LENRCarsILENRS] présenter son projet de voiture à Fusion Froide, basée initialement sur un socle “Tesla S”, des convertisseurs thermoélectriques, et un réacteur type Hypérion.
En avril dernier la société Kresenn aux Royaume-Unis [Kresenn] s’est créé avec pour but de concevoir des data-center autonomes alimentés par la Fusion Froide. Elle travaille depuis quelques mois avec le Pr Celani.
Une seule de ces nouvelles aurait du affoler les téléscripteurs.
Un socle scientifique robuste face à un déni évident de la réalité.
Cette efflorescence de technologie industrielles, basées sur des recherches italiennes, et de n’est pas un hasard car c’est a l’ENEA, et globalement en Italie qu’il est resté un noyau de chercheur en Fusion Froide, qui ont exploré la piste des réactions Nickel-Hydrogène en phase gazeuse à haute température, fondement des réacteurs actuels.
L’ENEA aujourd’hui publie un historique de la Fusion Froide à l’ENEA [ENEACFHisto], sans honte. Afin de faire tomber le mur du déni, vers 2002, elle a essayé de faire publier un rapport expérimental, au meilleur niveau technologique, démontrant la production d’Helium4 et de chaleurs dans des expériences de type Fusion Froide [ENEAReport41]. Elle avait tenté de propose un résultat expérimental, sans interprétations ni théorie, mais avec les meilleurs standards de métrologie, et le tout poussé par le Prix Nobel de physique, Carlo Rubbia. Son rapport a été refusé par toutes les revues, avec diverses raisons toutes plus ridicules que les autres, mais au sommet de toutes, la plus reconnues de toutes: “Science” qui a poliment dis que cet article n’était pas “prioritaire”[Report41Denial]. Cet article qui, ne pouvant être mis en doute quand a ses références et sa qualité, aurait du secouer la physique mondiale et les marchés financiers, n’avait donc pas de place dans cette revue, ni dans des dizaines d’autres moins prestigieuses. Le ridicule n’a pas de limite, même s’il s’explique bien théoriquement [BenabouGroupthink].
Vers 2009 le laboratoire de recherche de la Navy (US Navy SPAWAR) avait lui aussi tenté de passer le mur du déni en médiatisant ses nombreux papiers (eux publiés avec succès dans des revues à comité de lecture). Ils ont communiqué sur la chaine FoxNews [SpawarConf]. Il faut dire que dès 1998 ils avaient découvert un protocole de Fusion froide reproductible et répliquable [SpawarPeer], le Graal en science. Cela n’a eu aucun effet, et depuis la recherche en Fusion Froide est interdite au SPAWAR.
Sur son site internet, le laboratoire NASA GRC confirme la réalité de la production de chaleurs liée à la Fusion Froide [NasaGRC], et cite dans ses transparents un vieux rapport de 1989 qui montre déjà une chaleur anormale importante (expérience bien plus proche des réacteurs modernes), mais faute de curiosité n’en cherche pas la cause. Ces expériences ont étés reproduites en 2005 en chine, puis en 2008 à la NASA. On ne sera pas surpris de voir la Fusion Froide cité comme une des possibilités de faire des avions propres [Nasa89Expe].
Une seule de ces nouvelles aurait du affoler les téléscripteurs.
Quels arguments opposent-t-on à ces faits solides?
  • On nous dit souvent que la fusion froide ne marche pas, mais comme le dit bien National instruments, il y a des centaines d’expérience différentes, qui confirment la réalité de l’anomalie au delà de toute explication chimique.
  • On nous dit que ces expériences ne sont pas répliquées, mais les travaux du SPAWAR, d’Iwamura, et même de Fleischmann et Pons (par une équipe CEA de Grenoble notamment [CalorimetryGrenoble], avec de meilleures instrumentations) ont été répliqués. Dans un monde normal deux bonnes réplications indépendantes sont suffisantes pour confirmer.
  • On nous dit que de nombreuses expériences ont échouée, mais on peu se demander depuis quand un échec en science n’est autre chose qu’un échec. Depuis les chercheurs en fusion froide ont expliqué l’essentiel des échecs par des conditions insuffisantes pour déclencher la réaction. Pour d’autres ils ont observé un mauvais travail de calorimétrie [Calorimetry], voir pire [MalloveMIT]. Enfin il concèdent que l’état métallurgique du palladium est un facteur clé, difficile à contrôler, sauf comme le SPAWAR par la co-déposition, comme les chercheurs Italiens, par des poudres ou fils traités à l’échec nanométrique, ou comme Defkalion par l’usage de mousses traitées[DGTFoam].
  • On nous dit que les papiers scientifiques ne sont pas publiés dans des revues à comité de lecture, mais le SPAWAR [SpawarPeer] et quelques autres ont réussi à passer le filtre pour publier dans quelques revues reconnues.
  • On nous dit que les quantités de chaleur ne sont pas utilisables. C’était vrai avec les expériences électrolytiques des débuts, mais ce n’est pas une excuse pour ignorer l’importance en physique fondamentale. Depuis, et comme on pouvait s’en douter, des progrès ont été fait pour produire des quantités importantes d’énergie, avec des rapports de production largement supérieurs à 1, voir comme l’Hypérion au delà de la vingtaine, et ce sans surprise si on se base sur les travaux des chercheurs italiens, comme Celani, qui avaient déjà rendu compte de performances massiques similaires au nucléaire.
  • On nous dit que les résultats des industriels ne sont pas validés par des autorités indépendantes. C’est vrai, mais si on accepte les résultats scientifiques nombreux, les validation récentes, l’engagement visible d’acteur comme National Instruments, l’engagement financier de personnes connues comme Alexandros Xanthoulis de Defkalion (et son conseil d’administration: [DefkalionBoD], Grec-canadien de Vancouver, ancien économiste auprès de la banque Européenne de développement, dans le cadre du développement des Balkans, que nous faut-il ? Quelle société industrielle sur terre se voit astreinte à un tel niveau de preuve en phase de R&D? Ne faut-il pas ne serait-ce que envisager l’éventualité d’une révolution ? Et donc s’y préparer ?
  • Et dernier argument le plus ironique, éminemment circulaire, mais essentiel, c’est qu’on nous avance comme preuve que cela ne peut être vrai : “autant de gens si intelligents n’auraient pas pu faire cette même erreur en ignorant la Fusion Froide” ! On ne peut que constater expérimentalement, comme Roland Benabou de Princeton avec Enron, Challenger et la crise financière, que cet argument a des lacunes [BenabouDenial], et observer qu’il existe des mécanismes simples pour expliquer cet entêtement [BenabouGroupthink].
Un changement de paradigme, un choc de productivité, et des conséquences bénéfiques imprévisibles.
Une fois acceptée la situation actuelle il est temps d’en analyser les conséquences. Les premiers réacteurs en cours de développement par Andrea Rossi et Defkalion promettent déjà une révolution. Le prix devrait être autour des 100euro du kW thermique, avec un cout de carburant faible. La densité énergétique et de puissance est similaire a celle du carburant nucléaire [Ragone], mais le réacteur est bien plus simple. L’autonomie se compte en semestres. Au delà du carburant lui même, qui restera un produit manufacturé, les matières premières (Nickel, Hydrogène classique) sont bon marché et utilisés en petite quantité. Des calculs laissent envisager que le remplacement toute l’énergie planétaire ne consommerais que quelques pour-cent de la production annuelle de Nickel [Energy]. Le seul coût notable sera l’investissement, et au prix estimé actuel, 6 mois de PIB mondial assureraient la migration. Il restera le problème du prix des turbines [Turbines], finalement désormais plus coûteuse que les réacteurs. Mais on peu faire confiance aux ingénieurs pour optimiser leur conception au faible coût de la Fusion Froide.
D’après tout cela on peut estimer une division du coût de l’électricité d’un facteur 5 à 10, mais aussi à terme d’une baisse de la consommation électrique qui pourrait autoriser une réorganisation de la production et du réseau [Electricity].
Si la Fusion Froide aujourd’hui semble tout à fait prête à remplacer les sources de chaleurs dans toute l’économie, et aussi dans la production électrique, la marine, et les trains, l’état actuel de la technologie des turbines, ne permet pas d’être aussi optimiste à court terme dans le domaine des transports routiers, aériens, et spatiaux. Néanmoins comme la NASA [SugarNasaBoeing], ou “LENR Cars SARL” [LENRCars], on peut estimer que c’est une question de moins d’une ou deux décennies pour que les premiers véhicules routiers ou aériens soient qualifiés.
De tout ces faits et calculs, il est clair [Impact] que nous sommes à l’aube d’un changement complet de paradigme énergétique, d’un gain de productivité de plus de 10%, d’une baisse drastique de la pollution, du CO2, des couts induits, auquel peuvent s’ajouter des applications encore inconnues à l’impact imprévisible sur les pays développés, émergents ou pauvres [CfFuture].
C’est le moment de s’y intéresser !
C’est pour ces quelques raisons, et des centaines d’autres faits cohérents, que je me permets d’attirer votre attention sur le domaine de la Fusion froide, qui mérite votre intérêt, et peut être l’occasion de vous différencier, voir d’acquérir une “aura de pionnier” dans un monde concurrentiel.
C’est la stratégie qui semble être celle de National Instruments, et je pense qu’elle sera payante.
Nul n’est besoins de nous croire sur parole, ni d’afficher une foi quelconque. Le simple fait de se questionner, d’interroger les faits, de rechercher les contacts industriels, les inscriptions légales, les bases documentaires, d’organiser un débat, serait déjà suffisant pour que la vérité sorte.
Il n’y a aucun doute que des amis qui vous veulent du bien vous contacteront rapidement pour vous convaincre de la folie de cette démarche. C’est ce qui est arrivé à Mr Papandréou qui n’a pas saisi l’offre d’Andrea Rossi, laissant Alexandros Xanthoulis se présenter [EarlyDGT]. C’est ce qui est arrivé aux investisseurs souhaitant financer le Pr Hagelstein après le succès du NANOR aux IAP du MIT [NanorMITSuppression], qui ont rebroussé chemin sur le conseil d’”amis” du MIT.
Quand en avril 2009 Robert Duncan, patron de l’Université du Missouri a été missionné par CNBC “60 minutes” pour faire une enquête sur des résultats de fusion froide, il a trouvé cela ridicule, mais a vérifié, et depuis c’est un franc supporter de la Fusion Froide et la prochaine conférences sur la fusion Froide aura lieu à l’Université du Missouri [Duncan].
Gageons que vous saurez garder votre indépendance d’esprit, et saisir votre chance.
Nous sommes à votre écoute.
Ce document est constellé de références, essentiellement vers le site LENRforum.eu qui contient un fond d’information, de liens externes qui devraient vous confirmer ce que j’ai avancé. Vous trouverez aussi quelques personnes pour répondre à vos questions éventuelle, ou sinon vous rediriger vers les bonnes personnes, des experts reconnus, des chefs d’entreprise, des scientifiques, en zone francophone ou de par le monde.

mercredi 29 août 2012

dimanche 26 août 2012

Bonne chance! on mange.

Solutions locales pour désordre global. A voir en plusieurs épisodes sur youtube.

mercredi 15 août 2012

Marie n'est pas une sainte parmi d'autres, elle est la sainte Mère de Dieu

 

Cette admirable analyse du père Calmel faite aux novateurs issus du concile Vatican II pourrait s'appliquer à tous ceux qui aujourd'hui défendent une culture et une civilisation chrétienne mais en refuse le fondement. En effet, quel intérêt de conserver des monuments en l'honneur de personnes inexistantes? Nos racines chrétiennes ne seraient-elles que des grigri ou des tabous, des sortes de symbole païens sans consistance, juste celle qui permet une appartenance ethnique? Comme toutes les civilisations bâties sur le paganisme et le vide, si notre civilisation chrétienne n'a pas de réalité tangible, si Dieu n'existe pas, si Marie n'est pas sa Mère,  alors elle est vouée à disparaître, c'est dans l'ordre des choses. Seule la Vérité peut subsister, seule la réalité intrinsèque peut résister à la corrosion des âges. Si donc l'on croit en notre civilisation chrétienne, si l'on croit qu'elle a construit sur du solide et qu'elle a apporté du bon, du meilleur, qu'elle a élevé l'homme comme aucune autre ne l'a fait, essayons de comprendre quelles furent ses bases, ses fondations.
"Si Marie n'est pas mère de Dieu, si l'être saint à qui elle a donné la vie par l'action du Saint-Esprit, n'est pas une personne divine, consubstanciel au Père selon la divinité, si son fils n'est pas Dieu en personne, autant dire que Marie n'existe pas en ce qui la fait être Marie. Elle prend rang parmi les autres saintes, moins connue du reste que bien d'autres, mais il n'est pas vrai qu'elle mérite un culte propre et réservé. Il n'est plus vrai qu'elle soit la femme bénie entre toutes les femmes. [...] Si elle n'est pas mère de Dieu pourquoi donc, à la différence de tous les hommes sans exception, n'aurait-il existé dans son âme rien d'autre que la grâce? D'ailleurs ce n'est pas seulement le privilège de l'Immaculée conception qui s'écroule, ce sont toutes les autres, si Marie n'est pas en toute propriété de termes Mère de Dieu. Dans l'hypothèse hérétique qui nie la maternité divine on n'arrive plus à justifier l'universalité de l'intercession de Marie, ni son assomption, ni même sa prérogative la plus admirable en suite de sa maternité divine, je veux dire la virginité perpétuelle. Il faut bien y prendre garde: si Marie n'est pas Mère de Dieu il n'est pas raisonnable de la proclamer Vierge perpétuelle: dans la conception et dans l'enfantement. Pour quelle raison serait-elle soustraite à la loi universelle de toute maternité? Si vous me dites que la Vierge Marie échappe à cette loi et cependant que son enfant n'est pas Dieu, pour quelle raison voulez-vous que j'admette ce miracle? De même [...] pourquoi, et à quel titre, si son fils n'est pas Dieu, si elle n'est pas Mère de Dieu, pour quel motif son corps devrait-il être considéré comme un vase infiniment précieux et aurait-il échappé à la corruption de la tombe? Pour quel motif serait-il déjà ressuscité et glorifié?
En vérité si l'on conteste à Marie la dignité de Mère de Dieu il ne faut plus parler de vierge, ni de l'immaculée conception, ni de l'Assomption: il devient inadmissible de dire Notre-Dame. Il ne reste plus qu'à démolir les cathédrales de Chartres, de Paris et de Reims; supprimer les pélerinages de Lourdes, de Fatima et d'une multitude de sanctuaires moins insignes; ne plus chômer pour l'Assomption; bouleverser le calendrier et toute la liturgie."
        
                                       Rev. Père Calmel de l'ordre des frères précheurs




jeudi 2 août 2012

Ne m'appellez plus jamais réac...

“Face aux adeptes de la table rase, le passé est la grande affaire du réactionnaire, qui s’arc-boute sur une mémoire souvent fictive. Les réactionnaires sont des nostalgiques d’un passé réel ou fantasmé. Ils s’y rattachent d’une façon souvent pathétique, ou simplement puérile. Puisque “c’était mieux avant”, ils proposent toujours d’en revenir à quelque chose, sans comprendre que l’histoire ne repasse pas les plats. Comme le disait Marx, ils cherchent à “faire tourner à l’envers la roue de l’histoire”. C’est ce qui explique leur inintelligence politique. Un brave réactionnaire, interviewé récemment dans le journal de l’Action française, à la question “Pourquoi selon vous faut-il un roi à la France ?”, répondait tout simplement : “Parce que c’est joli !”, et aussi parce que la France “a été vouée à la Sainte Vierge, nous reliant ainsi au Golgotha”. On voit le niveau. Mais de ce point de vue, ceux qui critiquent les “nouveaux réacs” pourraient tout aussi bien être considérés comme des réactionnaires, puisqu’ils se refusent à voir le monde comme il est et cherchent par tous les moyens à escamoter ce qui crève les yeux.

Le réactionnaire est aussi le contraire du révolutionnaire. Se réfugiant dans le passé par refus du présent, le réactionnaire rechigne aux solutions radicales. Il préfère le pire des “ordres” en place à l’idée même de révolution. Réactionnaire est celui qui croit pouvoir faire face à la crise financière mondiale en prônant un retour au bon vieux “capitalisme rhénan”. Réactionnaire encore celui qui, lors de la dernière élection présidentielle, choisissait de voter pour un président sortant qu’il n’avait cessé de critiquer pendant cinq ans au motif qu’il représentait le “moindre mal” - sans réaliser que c’est en fait ainsi qu’il pratiquait la politique du pire. A cela s’ajoutent les préjugés et les intérêts de classe. Dans l’éternel affrontement entre les Versaillais et les Communards, les réactionnaires sont évidemment du côté de Monsieur Thiers et de la bourgeoisie. Le réactionnaire est du côté de l’”union sacrée”, du “sursaut national”, de l’”union des patriotes” et autres calembredaines qui, depuis cent cinquante ans au moins, l’ont fait constamment voler de défaite en défaite. Comme son nom l’indique, le réactionnaire a certes le mérite de réagir. Il vaut mieux réagir que rester passif et subir en silence - l’avion à réaction, c’est bien connu, va généralement plus vite que les autres. Mais la réaction s’oppose aussi à la réflexion. La droite réactionnaire est réactive, et non pas réflexive. Elle marche à l’indignation à l’enthousiasme, au sentiment. Ce n’est pas toujours une faute, mais cela en devient une dès que l’émotion interdit l’analyse des situations, rendant du même coup aveugle à l’exacte nature du moment historique que l’on vit. De ce point de vue, le mouvement des “indignés” est lui aussi “réactionnaire”. L’indignation n’est pas une politique.

Une droite antilibérale et non réactionnaire serait tout naturellement faite pour s’entendre avec une gauche purgée de l’idéologie de progrès. C’est sans doute cette conjonction que veulent interdire ceux qui s’affairent à rafistoler la digue, à remettre une couche sur la chape de plomb. Mais jusqu’à quand ?”

Robert de Herte

source : http://zentropaville.tumblr.com/post/28549188604/face-aux-adeptes-de-la-table-rase-le-passe

mercredi 1 août 2012

Cotisation Volontaire Obligatoire ou comment le fric veut en finir avec la vie

En 1845, le lobby des Fabricants de Chandelles, Bougies, Lampes, Chandeliers, Réverbères, Mouchettes, Éteignoirs, et des Producteurs de Suif, Huile, Résine, Alcool, et généralement de tout ce qui concerne l'Éclairage avaient pétitionné les députés dans les termes suivants :
... Nous subissons l'intolérable concurrence d'un rival étranger placé, à ce qu'il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu'il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit; car, aussitôt qu'il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s'adressent à lui, et une branche d'industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n'est autre que le soleil, nous fait une guerre (si) acharnée ...
Nous demandons qu'il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, oeils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d'avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd'hui à une lutte si inégale.
... Et d'abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l'industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?...
Le lecteur aura reconnu des extraits du pamphlet célèbre de Frédéric Bastiat, qui ferraillait contre les protectionnistes de son temps. Ce libéral conséquent avait pressenti le principe économique de notre modernité néo-libérale, la croissance illimitée, quel qu’en soit le coût : toute activité gratuite, parce qu'elle lèse le secteur marchand correspondant, devra être soit interdite soit taxée à son profit.
Les êtres vivants commettent un crime impardonnable: ils se reproduisent et se multiplient gratuitement. Certains en éprouvent même du plaisir. Depuis plus de deux siècles, notre société livre à cette gratuité une guerre longtemps secrète dont la dernière bataille est en cours.
En 1961, la convention de l’Union pour la Protection des Obtentions Végétales (UPOV) signée par les six pays fondateurs du Marché Commun cherche à stimuler la sélection clonale (le remplacement de variétés par un modèle ou génotype unique produit en autant de copies que nécessaire, un clone par conséquent) de plantes conservant leurs caractères héréditaires individuels d’une génération à la suivante (blé, orge, etc.). Dans ce cas, le facteur génétique n’a pas de prix au double sens paradoxal que sa valeur marchande est nulle car l’agriculteur le multiplie à satiété dans son champ, alors que sa valeur sociale est inestimable. Par exemple, le blé Etoile de Choisy, un clone de l’Inra, a, après la guerre, révolutionné la culture du blé en France. Cette convention laisse l’agriculteur libre de semer le grain récolté et tout clone (appelé à tort “ variété ”) reste une ressource génétique disponible pour poursuivre le travail de sélection.
La version originale de l’UPOV satisfaisait les sélectionneurs de l’époque, de grands agronomes agriculteurs passionnés par la plante et travaillant avec les généticiens/sélectionneurs de l’Inra. Ce système fonctionnait bien. L’Inra pouvait faire respecter ce qu’il jugeait être l’intérêt public. Mais maintenant qu’un cartel de fabricants d’agrotoxiques contrôle les semences, l'Inra ne pèse pas lourd. De plus, les gouvernements successifs ont mis directement les chercheurs au service de transnationales qui n’entendent pas se contenter des profits, somme toute modestes, que la redevance UPOV et la règlementation administrative offrait aux agronomes-sélectionneurs. Le cartel exige maintenant d’en finir avec cette injustice de la reproduction gratuite des êtres vivants d’autant plus vite qu’il se heurte à une résistance populaire mondiale. Son but est de les stériliser par un moyen quelconque, administratif, règlementaire, biologique, ou légal.
En 2001, le gouvernement Jospin a pris une mesure inédite de lutte contre la gratuité de la nature, la “Cotisation Volontaire Obligatoire” (George Orwell aurait aimé cette expression) pour les semences de blé tendre. Que l’agriculteur sème le grain qu’il récolte ou qu’il achète des semences, il doit payer une redevance à l’obtenteur ! Ce dispositif sera étendu à d’autres espèces. Une commission estimera le prix de cette marchandise nouvelle, le “droit à semer”. Comment, puisqu’il y a pléthore et donc pas de marché ? Pourquoi pas un “droit à respirer” ? On ne pourra plus dire comme Mme du Deffants au temps de Louis XV : “On taxe tout, hormis l’air que nous respirons”.
On connaît la technique emblématique des industriels des “sciences de la vie”, Terminator, la production de semences transgéniques dont la descendance est stérile - le triomphe de la loi du profit sur la loi de la vie. En 1998, Terminator avait soulevé une vague d'indignation telle que Monsanto avait dû annoncer qu'il abandonnait cette technique de stérilisation. En octobre 2005, l'Office Européen du Brevet a accordé le brevet Terminator dans l’indifférence. Monsanto et ses concurrents/alliés travaillent d'arrache-pied à cette méthode jamais abandonnée – c’est l’arme absolu contre la Vie - qui cible en priorité les paysans du Tiers-Monde – pour les soulager de la faim, nous affirment le cartel et ses affidés.
En novembre 2004, l’Assemblée Nationale unanime (sauf le groupe communiste) avait transposé la Directive Européenne 98/44 de soi disant “brevetabilité des inventions biotechnologiques”. Tout ce qui transgénique est brevetable (article 4), ce qui, comme le montre l’exemple nord-américain mettra fin à la pratique fondatrice de l’agriculture, semer le grain récolté. Il est piquant que les communistes défendent maintenant les valeurs libérales – et significatif qu’ils soient seuls à le faire.
La version 1991 du traité de l’UPOV confère à l’obtenteur le “droit exclusif de produire, reproduire, conditionner au fins de la reproduction ou de la multiplication, offrir à la vente sous toute autre forme, exporter, importer, détenir à une des fins ci-dessus mentionnées du matériel de reproduction et de multiplication de la variété protégée.” Par dérogation accordée par le Conseil d’Etat, l’agriculteur pourra semer le grain récolté.
L’Assemblée Nationale discutera prochainement de la ratification de l’UPOV 1991 adoptée le 23 février par le Sénat. L’Union Européenne, le lobby des agrotoxiques et le gouvernement font passer pour une opération de routine technique la stérilisation légale et gratuite du vivant au profit d’un cartel de fabricants d’agrotoxiques exemptés dans les pays industriels des coûts de la mise au point de techniques biologiques aléatoires de stérilisation comme Terminator ou les Gurts - les méthodes de restriction de l’utilisation des gènes, la fabrication non pas de plantes stériles mais des plantes handicapées.
En somme, le gouvernement demande au législateur de créer un privilège sur la reproduction des êtres vivants. Contre l’intérêt public. Contre celui des agriculteurs Au profit de producteurs de poisons. Au nom du libéralisme!
Un privilège incite ceux qu’il lèse à tricher. La prochaine étape sera donc de créer une police génétique pour le faire respecter. En Amérique du Nord, Monsanto engage des entreprises de détectives privés pour débusquer les éventuels “pirates” et offre aux agriculteurs qui voudraient dénoncer leurs voisins une ligne téléphonique gratuite (!). En Europe, la police génétique sera-t-elle privée ou publique ? C’est le choix que la Commission Européenne et le gouvernement imposeront au législateur. Est-ce un choix honorable ?
Dans le même temps, la création d’un catalogue alternatif pour les variétés paysannes dites “de conservation” qui les protégerait de l’expropriation par le cartel, est au point mort.
Dernière pierre du dispositif gouvernemental, le projet de loi sur la coexistence entre clones chimériques brevetés et clones traditionnels organise la pollution génétique. Il s’agit de créer le fait accompli en accélérant encore la destruction déjà catastrophique de la biodiversité. Il s’agit d’euthanasier l’agriculture biologique dont le seul tort est d’utiliser la gratuité de la Nature plutôt que des pétro-intrants marchands ruineux pour les humains, les sols, l’eau, bref, notre milieu de vie, au moment même où se ferme la parenthèse d’une pétro-agriculture industrielle obsolète fondée sur la thermodynamique du XIXè siècle !
Une société totalitaire de délation est en gestation. De vote en vote, de règlement en règlement, de mesure en mesure, insensiblement, le législateur est aspiré dans une spirale funeste et détestable dont il ne voudrait à aucun prix si la propagande du cartel des chandelles transgénique ne le trompait pas.
Messieurs les Députés, ouvrez les yeux ! Nos libertés sont en danger. Ne confiez pas l’avenir biologique de nos enfants et de notre planète aux fabricants d’agrotoxiques !

Jean-Pierre Berlan
ex-Directeur de Recherche Inra


source : http://kokopelli-semences.fr/articles/finir_la_gratuite

samedi 28 juillet 2012

Nos racines chrétiennes

Ecrit il y a plus de 150 ans, ce texte de mgr Gaume montre à quel point notre société actuelle est la continuité logique de la décadence déjà amorcée alors. A cette époque, pas d'identitaire pour défendre les racines chrétiennes de l'Europe, mais juste des prélats et quelques prêtres criant dans le désert pour prévenir de la pente chaotique sur laquelle nous glissions inéluctablement. On n'avait pas mal, la force matérielle remplissait les âmes rebelles, on a laissé tout partir, tout filer vers la déchéance.
Aujourd'hui la récolte est amère, on a mal, la force matérielle ne remplit plus son office, elle s'effrite, ne répond plus aux attentes de jouissance : des identitaires se lèvent alors pour retrouver une société dans le même état qu'il y a 150 ans : une société privée de son âme catholique... c'est reculer pour mieux sauter. Ne voient ils pas a quel point ils ont eux meme scié la branche sur laquelle ils sont ? Car que veulent ils au final ? La pillule sans les bougnoules ? Les trente glorieuses sans les subprimes ? Leur idée semble se resumer pour certain à partir à 60 millions sur les plages en été et ne pas a avoir à nettoyer derriere... Car que recouvre cette expressions entendue de plus en plus souvent : "la France d'avant"? C'est la reformulation du "c'etait mieux avant..." qu'on se refile de generation en generation sans voir que les racines, les causes premieres de ce "mieux"qu'on percoit confusement sont enfouis sous la crasse et les strates d'illusions successives qui ont precisement donné ce "c'est moins bien qu'avant". On ne recolte que ce qu'on sème.

"Quelque optimiste qu'on soit, il est difficile de nier que le mal existe au sein des sociétés modernes
et même qu'il existe dans des proportions effrayantes. - " Le mal n'est pas plus grand aujourd'hui
qu'autrefois ; tous les siècles se ressemblent; les hommes ont toujours été les mêmes; notre époque
peut soutenir la comparaison avec toutes les autres époques." Voilà ce que plusieurs s'empressent de
répondre.
" On entend dire assez communément, reprend le comte de Maistre, que tous les siècles se ressemblent et que la hommes ont toujours été les mêmes. Mais il faut bien se garder de ces maximes générales, que la légèreté ou la paresse inventent pour se dispenser de réfléchir. Tous les siècles, au contraire, manifestent un caractère particulier et distintinctif qu'il faut considérer soigneusement. Sans doute, il y a toujours eu des vices dans le monde; mais ces vices peuvent différer en quantité, en nature, en qualité dominante et en intensité. Ce qu'il y a d'extrêmement remarquable, c'est qu'à mesure que les siècles s'écoulent, les attaques contre l'édifice catholique deviennent toujours plus fortes; en sorte qu'en disant toujours: il n'y a rien au delà, on se trompe toujours."
 Mais ne nous en rapportons pas au témoignage d'autrui. Comparons nous-mêmes l'Europe d'aujourd'hui à l'Europe d'autrefois. Afin d'avoir les termes d'une comparaison sérieuse, remontons à l'époque qui divise en deux parties l'histoire des sociétés chrétiennes, à cette époque dont le nom seul indique la fin du moyen âge et le commencement de l'ère moderne, la Renaissance.
Si d'une part, il est vrai que le catholicisme, qui seul rend raison du pouvoir et du devoir, est l'âme des sociétés; si, d'autre part, il est vrai, comme on le prétend, que notre époque peut soutenir la comparaison avec toutes les autres époques, cette proposition signifie, qu'aujourd'hui la catholicisme est appliqué à la société, à la famille, à l'individu, d'une manière au moins aussi intime et aussi complète qu'autrefois. Voyons ce qu'il faut penser de cette affirmation.

Premier fait:- A part quelques contrées septentrionales, l'Europe, il y a quatre siècles, était toute catholique. Aujourd'hui, la moitié de l'Europe n'est plus catholique, l'autre moitié ne l'est guère qu'à demi.
Deuxième fait: - Il y a quatre siècles, l'indissolubilité du lien conjugal était la loi universelle de la famille. Aujourd'hui le divorce est légalement établi dans la moitié de l'Europe.
Troisième fait: - Il y a quatre siècles, le suicide, cet attentat suprême qui annonce chez ceux qui s'en rendent coupables l'extinction du sens moral, était inconnu des nations chrétiennes. Aujourd'hui, ce crime, qui aurait épouvanté nos pères, est devenu si commun qu'on n'y fait plus attention, et que même il a ses apologistes.
Sous ce triple rapport, le catholicisme est-il appliqué à la société, à la famille, à l'individu, d'une manière aussi complète aujourd'hui qu'autrefois?
Quatrième fait: - Il y a quatre siècles, il n'y avait pas de théâtres en Europe; pas d'arts corrupteurs, pas de conspiration générale du talent et du génie contre la foi et les moeurs. Aujourd'hui, l'Europe est couverte de théâtres, où chaque soir des milliers de spectateurs applaudissent à la mise en scène et au triomphe des plus dangereuses passions. Les rues, les places, les jardins publics sont peuplés de statues indécentes; les galeries, les salons, les livres offrent de toutes parts des tableaux et des gravures que la pudeur ne peut regarder sans rougir. Des milliers d'intelligences inondent, depuis quatre siècles, l'Europe entière d'ouvrages en vers et en prose, dans lesquels il n'est pas un crime contre Dieu, contre l'Eglise, contre les pouvoirs publics, contre les époux et les parents, qui ne trouve sa formule et même son apologie.
A tous ces points de vue, notre époque peut-elle soutenir la comparaison avec les époques où rien de tout cela n'existait?
Cinquième fait: - Tandis qu'autrefois l'Europe avait une hiérarchie sociale, des libertés publiques, une conscience publique; tandis que chez les nations chrétiennes la paix n'était troublée qu'à la surface, c'est-à-dire dans l'ordre des faits et non dans l'ordre des principes, en sorte que les dynasties avaient un lendemain et les peuples un avenir: aujourd'hui toute hiérarchie sociale composée d'éléments naturels et historiques a disparu; toutes les libertés publiques sont absorbées par la centralisation; la conscience publique altérée ou éteinte ne flétrit plus guère que l'insuccès, et les fondements mêmes de la famille, de la propriété, de l'ordre social sont ébranlés jusque dans leurs profondeurs.
Dans les âmes ou dans les rues, la Révolution est en permanence. Sur leurs trônes chancelants, les rois ressemblent aux matelots placés au sommet du navire pendant la tempête. Le bruit du trône qui s'écroule aujourd'hui, annonce presque toujours la chute du trône qui s'écroulera demain. Les peuples mécontents nourrissent au fond de leur coeur la haine de toute supériorité, la convoitise de toute jouissance, l'impatience de tout frein, et la force matérielle est devenue l'unique garantie de l'ordre social. Et malgré cette force imposante, malgré le progrès, malgré l'industrie, malgré la prise de Sébastopol, l'Europe a peur. Un secret instinct lui dit qu'elle peut périr, comme Balthasar, au milieu d'un banquet, la coupe de la volupté à la main."
                                         
                                                                                                      Mgr Gaume, la Révolution, 1856.