samedi 8 décembre 2012

Les escarres et autres petits bobos gériatriques

Les combats de notre époque ont une résonance assez étrange, une sorte de son de cloche félée qui s'élèverait au milieu d'un brouhaha assourdissant de sa petite note grinçante et agaçante.
Ils se donnent des airs et prennent la pose, se haussent sur un tréteau branlant pour ameuter la populace qui se meut, sourde, aveugle et abrutie d'elle-même.
Ce qu'on nomme "combat", aujourd'hui, ressemble tout juste à une revendication tribale d'êtres malmenés et manipulés qui ont perdu le sens de l'histoire tout en étant persuadés de le tenir à bras-le-corps. Une sorte de fierté les pousse à reprendre en choeur des problèmes créés de toute pièce et qui ne sont pas des problèmes, à se mettre en porte-à-faux dans une perpétuelle contradiction entre leurs aspirations guerrières et leur soumission à la marche du temps moderne qui les force à accepter la racine d'un mal qu'ils voudraient combattre.
On ne peut plus parler d'hypocrisie chez ces gens, car une vraie grandeur d'âme les anime, mais de dichotomie flirtant avec l'autisme.
Alors qu'ils regardent avec compassion ce gentil couple homo, si mignon, si discret, qu'ils les reçoivent même à leur table familiale, parce que ce sont de bons amis aux largesses admirables et souvent très cultivés, dans un même temps ils s'élèvent de toute leur force contre leur mariage et certaines revendications absconses parce qu'il fut lancé un appel de tous azimut, touchant toutes les sensibilités dans une sorte de communion inter-communautaire à la lutte finale contre ce micro-problème.
Problème qui s'impose et ne permet pas d'amalgame à d'autres problèmes. Chaque chose à sa place, diriez-vous! mais si tout s'imbriquait, si tout était lié?
Et si le féminisme était une des raisons de l'explosion de l'homosexualité? et si la liberté sexuelle était le principal frein à l'hétérosexualité? et si les divorces et les violences conjugales furent les principales sources des dérèglements psychologiques de l'enfant lui faisant perdre les repères de la normalité hétéro-conjugale? et si la mixité scolaire était source d'inhibition masculine et de prédominance d'une gente féminine plus proche de la virago que de la femme?
Et si encore tellement de dérèglements sociaux avaient fait sombrer notre société dans une société malade et anormale?
Et si tout cela était vrai, alors ne serait-ce pas le moment de comprendre que le problème est bien loin de ce symptome epidermique d'une société défaite?

lundi 3 décembre 2012

L'effet boomerang

Il est tellement aisé de vouloir toujours plus de liberté, mais n'est-ce pas là le piège à con de l'arroseur arrosé?
Liberté d'expression, liberté d'action, liberté de mouvement, liberté de pensée, liberté de religion....
Tout le  monde est d'accord pour limiter cette liberté à la liberté du voisin. Etrange concession!
Savons-nous seulement où se trouve cette fameuse frontière qui furent caution de ces fameux droits de l'homme? ... terrible caution qui ne cesse de faillir.
Il est un fait que la liberté telle qu'elle nous est présentée n'est pas viable, elle exige des qualités morales qui doivent être collectives alors qu'elles n'ont jamais été que l'apanage de quelques particuliers.
Loin de nos libéraux et de nos révolutionnaires de tout poil, la liberté n'a jamais été la faculté de faire ce que l'on veut. Cette pseudo liberté qui flatte agréablement le premier imbécile venu n'est rien d'autre qu'un ferment d'esclave. Elle permit de faire couler le sang, de trahir et de donner libre court à toutes les turpitudes et bassesses que puisse receler l'être humain.
Or si on s'attache au sens originel du mot, la liberté n'est que soumission: soumission à un ordre naturel et à une loi non-écrite.
La liberté n'est pas humaine, elle est juste donnée en usufruit par son Propriétaire afin de transcender l'amour de l'homme pour son Créateur.
A partir d'une telle acception il est difficile de donner du crédit à cette stupide devise inscrite sur nos frontons républicains, pleine de mièvrerie et d'hypocrisie.
Ainsi, on assiste aujourd'hui à un débat de crabes pris dans un filet: plus ils veulent de liberté, plus ils s'enchaînent et s'entortillent, plus ils tombent sous la coupe de petits juges véreux, grands décideurs de libertés obligées.
La liberté, hier réclamée, se retourne contre eux avec une force inouïe détruisant rêves et illusions par l'abjection et la décadence de nouvelles libertés nouvellement revendiquées.
Comprendre le monde, c'est comprendre la place de la liberté avec ses devoirs sans aucun droit, si ce n'est celui d'être respecter dans notre humanité.

Et je viens de découvrir que la seule liberté qui nous est ôtée aujourd'hui est la liberté de conscience, la seule qui libérait l'homme véritablement, celle qui permet de juger du bien et du mal; notre président vient de nous l'interdire...qui a dit que le soviétisme avait fait son temps?