vendredi 29 juin 2012

Une BAD, sinon rien.


Ca fait 15 ans qu'avec Sonia nous avons recherché sans le formuler le concept de la BAD. Pour nous le principe est simple : mettre ses compétences en commun à plusieurs pour échapper au système. La nuance ou l'aspect "militaire" tel que formulé par certains ( et qui est d'ailleurs un peu une réaction-panique à la situation un peu "chaude" d'aujourd'hui ) découle naturellement du concept de base mais n'est certainement pas sa substantifique moelle. Ce qui énerve un peu Sonia. C'est pas grave.

La Bad est en fait un concept qui trouve ses racines dans la contestation hippie "anti-système" des années 60. Tragédie; on va le voir. A l'époque, une critique systématique de la "société capitaliste" (et non pas du système, nuance importante ) pousse un certain nombre à faire un "retour à la terre" qui se solde la plupart du temps par des échecs du fait, d'une part que ça n'est precisement pas "le système" qui les révolte mais bien des structures sociétales traditionnelles ( l'exemple le plus criant est toute cette smalas d'ex-maoist soixante-huitarde façon con-bandit et autres PDG Libesques vautrés dans divers fromages systémiques d'où ils peuvent à loisir " faire table rase du passé"... Je ne parle même pas du pître Bové tombé dans l'anti-système- systémique...), d'autre part pour d'autres raisons sur lesquelles il serait trop long de s'étendre.
De notre coté, facho-pieds noir, parents ex-OAS ou traditionnaliste catho de la première heure, la critique du système n'est pas évidente du fait même de la réaction par rapport aux "hippies-communistes". Même si la critique du système était peut-être plus évidente pour d'anciens pieds noirs d'Algérie ( qui en avaient quand même pris plein la gueule avec précisément la trahison de ce système en qui ils avait eu confiance avec le "Je vous ai compris"...) cette révolte a plus trouvé à s'exprimer dans une vie "en marge" (banditisme, trafics divers...) qu'en une critique sociale réfléchie et construite. Et les réactionnaires se sont trouvés dans leur ensemble les bons petits soldats du système. Les fils de "bonne famille" faisant des "bonnes études" pour de "bon métiers" qui ont donc pu payer de "bons crédits"...
Tragédie disais-je... Tragédie de la monopolisation de la critique du système par "la gauche" et de la politisation du "retour à la terre" qui a agit comme un repoussoir pour toute la bourgeoisie citadine "de droite" qui continuait de voir dans ce retour à la terre des "sectes", des hippies un peu crados, des ratés de par leurs échecs. Bien sûr il y avait des hommes comme Henri Vincenot et d'autres dont j'ai oublié les noms qui ont proné le retour à la terre et ont formulé la permaculture 20 ans avant son "invention". Ca n'a pas été suffisant. Et puis les trentes glorieuses, leur pétrole à gogo et la télé pour tous ont largement accéléré la chute...Bref.

Nous nous retrouvons donc le cul entre deux chaises : facho-catho assumés et "hippies" décalés (sans dreadlocks ni joints mais avec des poules, des chiottes bio et pleins de gosses...) Le communautarisme s'entend chez nous comme la mise en commun de compétences pour s'en sortir et une gouvernance découlant naturellement et sans forcer d'une unité de valeurs religieuses et morales. C'est en fait le village de l'époque pré-industrielle, ni plus ni moins. Pleins de petites maisons indépendantes groupées autour du clocher.

Lorsque nous avons fait notre "retour à la terre" il y a plus de douze ans dans un petit village de montagne on a vite compris que beaucoup d'illusions devaient partir au compost. Résumons :

-Qu'avions-nous de commun avec cet enseignant perdu dans son chalet d'altitude? Il m'a appris la soudure; en Septembre, dans une grange abandonnée, on a pressé le cidre, je l'ai aidé à monter ses murets en pierre sèche, à construire ses restanques, il m'a prêté main forte pour ma charpente, on a fait des plans récups délirants, tué le cochon ensemble, des bons coups de fêtes... Je me suis jamais risqué à lui raconter le passé OAS de ma famille ou échanger sur ma foi. Je voyais trop le résultat qui en découlerait. D'accord sur toute la ligne pour le mode de vie, la façon de faire mais nos racines n'étaient pas dans la même terre. Je vivais avec lui en mentant. On conviendra que ça n'est pas la solution.

-Qu'avons-nous de commun avec ce juriste responsable des fusions-aquisitions dans un gros cabinet d'avocat d'affaire? Oui, on va tous à la messe le Dimanche. Oui, il a six gosses et c'est très bien. Oui, on va tous mettre notre petit bulletin FN dans l'urne et la racaille c'est affreux-affreux. Mais je ne pense pas qu'il y ait besoin de beaucoup de littérature pour comprendre l'océan, l'abime, le cosmose qui nous sépare d'un tel phénomène. On conviendra que ça n'est pas la solution.

-Qu'avons-nous de commun avec ce jeune militant identitaire ? Oui, on a collé ensemble, bastonné du gaucho et partagé hématomes et arcades explosées, vibré, espéré et pleuré ensemble, monté des coups pendables, fait des vendanges, coups de fetes et coups de blues... Mais quand on se met sur la gueule parce qu'on ne met pas le même bulletin dans l'urne (bon, même là, à la fin on rigole bien et c'est pas si grave..) et qu'il croit à Thor et à sa panigerie délirante ou aux p'tits hommes verts qui "communiquent par les ondes cosmiques.." et qu'il a le sourire à peine moins condescendant que mon expert favori en fusion-aquisition quand je lui parle d'Areva... On conviendra que ça n'est pas la solution.

Suite à cet ensemble d'expériences et d'autres circonstances plus personnelles nous avons choisi de partir, il y a maintenant 7 ans. Il y a trois ans nous découvrons la blogosphère, fdesouche, une effervescence virtuelle qui nous a fait faire des yeux comme des soucoupes. Scotchés. On a vraiment cru à un frémissement, à quelque chose... On lisait des trucs dont on ne pouvait même pas rêver deux mois auparavant. Mais c'était une vision en anamorphose, une toute petite minorité commençait à entr'ouvrir une paupière dans leur sommeil comateux, à trouver l'eau du bain un peu chaude et nous avions l'illusion d'une vague. On lisait ( et on lit encore..) que "les lignes bougent..." Non, les lignes ne bougent pas. Elles s'embrouillent. Et c'est pas parce que un permaculteur en dreadlocks se met à lire Alain Soral qu'on est sauvé pour autant.

Pour une BAD, il y a encore du travail...

vendredi 22 juin 2012

Triptyque



Je plane... Dans une bulle d'autiste je navigue, étrangère à ma société, au milieu d'une population étrange et hermétique. Je n'arrive plus à comprendre le sens de leur vie, la course qu'ils effectuent inlassablement vers une rémunération toujours plus haute, un confort toujours plus absurde ( et plus relatif quand on considère la vie de malades que s'imposent ces zombies pour arriver à "maintenir le standing". En entassant des crédits pour remplir leurs armoires, ils ne se rendent même plus compte du prix qu'ils payent, masse docile et soumise à l'injonction médiatique et sociale du toujours plus.)

Je me plais à expliquer l'intérêt que j'ai de vivre dans un pays où, bien que l'assistanat soit inéxistant et la corruption de règle, que le blocage systématique de toute entreprise personnelle se conjugue en droits et passe-droits, des contrées intactes et immenses offrent un sentiment de liberté physique ; contrées où tout mon être charnel respire simplement devant la beauté et s'émerveille d'une faune et d'une flore unique et généreuse, où on peut alors s'élever au-dessus de la fange boueuse d'apothicaires besogneux et comprendre qu'un grand jardin, une rivière ou la mer sont véritablement suffisants pour vivre bien, un monde où seules les nécessités essentielles suffisent à remplir une vie pourvu que l'esprit soit nourri.

J'extrais alors d'une bouche au sourire forcé des "ha" de condescendance.

Et puis, j'entends dire parfois, et j'y ai cru aussi, que le jour où la crise videra les frigos et éteindra les télés, un sursaut de survie fera renaître ces gens vers une vie plus simple et plus naturelle. Aujourd'hui, je n'y crois plus: ils sont déjà morts. Leur âme s'est envolée, lasse d'être méprisée, laissant la gérance aux seuls tripes qui n'ont pour vocation que de pourrir et nourrir les vers.
La crise qui les prendra dans ses filets poussera au crime et au suicide, mais je ne crois plus au sursaut du jardin et des poules. Il n'y a qu'a voir l'Italie ou la Grèce, c'est bientôt chez nous. Les campagnes continueront de tomber en ruine, et les villes deviendront vite un repère de brigands, d'où sortiront des armes et des milices mais en aucun cas une renaissance du triptyque sociale, économique et spirituelle. Et c'est là que l'on voit que ce triptyque est indissoluble et qu'il est l'unique solution : ôtez l'un et tout est déséquilibré.
Certains se battent pour un nouveau système social et économique et oublient le spirituel, d'autres se battent pour le spirituel et le social et oublient l'économique, d'autres encore pour le spirituel et l'économique mais oublient le social...on le voit, rien ne marche, c'est la source de toutes nos divisions. Il est à remarquer que la médiocrité spirituelle poussera fatalement à négliger l'un des deux autres aspects.
On pourrait reprendre ces 2 phrases évangéliques qui, dans leur extrême simplicité, sont immenses et universelles, le fondement de tout système quelqu'il soit, lui apportant un crédit absolu tant que l'esprit est respecté:
"aimez-vous les uns les autres", pour le social,
"il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche de rentrer au royaume des cieux", pour l'économie.
Un reflet de la Trinité.

mardi 12 juin 2012

Guerre en Syrie : bientot sur vos écrans... (II)


La suite justement... Et pas de jaloux : cette fois c'est "Le Point" en premier... 

 

 L'armée syrienne utilise des enfants comme "boucliers humains", selon l'ONU


Les Nations unies dénoncent le gouvernement syrien comme l'un des pires sur sa liste annuelle "de la honte".


Des soldats syriens ont torturé et exécuté sommairement des enfants, et se sont servi de certains d'entre eux âgés d'à peine huit ans comme de "boucliers humains" au cours de leurs opérations contre les rebelles, a accusé un rapport de l'ONU publié mardi. Les Nations unies y dénoncent le gouvernement syrien comme l'un des pires sur sa liste annuelle "de la honte" où figurent les protagonistes des pays en conflit où les enfants sont tués, torturés et forcés à combattre.
"J'ai rarement vu autant de brutalités contre les enfants qu'en Syrie, où les filles et les garçons sont emprisonnés, torturés, exécutés et utilisés comme boucliers humains", a déclaré à l'AFP Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armés, avant la sortie du rapport.
Le rapport sur "les enfants dans les conflits armés" publié mardi cite à l'appui les circonstances d'une opération de quatre jours déclenchée le 9 mars par les forces loyalistes - armée, services de renseignement et milice Shabiha - contre le village d'Ayn l'Arouz (province d'Idlib). Les troupes gouvernementales ont raflé des dizaines de garçons âgés de huit à treize ans avant d'attaquer le village, selon le rapport.
Ces enfants ont été ensuite "utilisés par des soldats et des miliciens comme boucliers humains, placés devant les vitres des autocars transportant les militaires pour pénétrer dans le village lors de l'assaut". Parmi les 11 morts du premier jour de combats ont figuré trois garçons de 15 à 17 ans. Trente-quatre autres personnes, dont deux garçons de 14 et 16 ans et une fillette de neuf ans, ont été capturés. "Le village fut finalement incendié et quatre des 34 prisonniers ont été abattus par balles et brûlés, notamment les deux garçons", précise le document de l'ONU.

Extrait de :  http://www.lepoint.fr/monde/l-armee-syrienne-utilise-des-enfants-comme-boucliers-humains-selon-l-onu-12-06-2012-1472267_24.php


Et c'est très amusant quand on a lu ça : 






Extrait de http://www.voltairenet.org/L-OTAN-prepare-une-vaste-operation


L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication


Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.


Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.
Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.
Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.
En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).
Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.
La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.
L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.
Cette opération comprend deux volets simultanés : d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.
Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.
La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.
• En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards !  ».
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.
Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.
Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et «  la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.

Guerre en Syrie : bientot sur vos écrans... (I)

Extrait de : http://www.voltairenet.org/Coups-de-semonce-russes

La crise syrienne a changé de nature. Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l’Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d’attaquer la Syrie sans l’aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo. C’était feindre d’ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n’est pas celle de Boris Eltsine. Après s’être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l’OTAN et le CCG risque désormais d’ouvrir un conflit mondial.


Le président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l’affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l’OTAN. Moscou a maintes fois dénoncé l’élargissement de l’OTAN, l’installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.
Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l’industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d’alliance [1]. Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l’invasion de la Libye par l’OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie —si elle devait avoir lieu— serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.
Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du « remodelage du Moyen-Orient élargi », une nouvelle tentative de détruire « l’Axe de la Résistance », et la première guerre de «  la géopolitique du gaz » [2]. Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n’est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu’il a reçues en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) [3].
Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le président el-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste. Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère. Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère. La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de « farces » et que l’opposition armée qu’ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu’ils contrôlent. Dans le même temps, l’opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme. Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir. Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau. Et ce n’est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d’un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l’Armée « syrienne » libre, qui masquera plus longtemps la vérité. Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l’exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l’Armée « syrienne » libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?
L’évocation par des dirigeants US d’une possible intervention internationale hors mandat de l’ONU, à la manière dont l’OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou. La Fédération de Russie, qui jusqu’ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l’initiative. Ce changement stratégique est dû à l’urgence de la situation du point de vue russe, et à l’évolution favorable sur le terrain en Syrie [4].
Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l’ensemble des États concernés, c’est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales. Il s’agit de substituer un forum de dialogue à l’actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de « Conférence des Amis de la Syrie ».
La Russie continue à soutenir le Plan Annan —qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Ligue arabe—. Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l’opposition qui a pris les armes. Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Armée « syrienne » libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu’elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l’OTAN et du CCG en violation du Plan Annan [5].
Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l’OTSC de se préparer à déployer des « chapkas bleues » en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères. Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l’OTSC, a confirmé qu’il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles [6]
Ce serait la première fois que l’OTSC déploierait une force de paix hors de l’ancien espace soviétique. Piqué au vif, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d’organiser lui aussi un Groupe de contact.
Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d’un changement de régime [7].
En Turquie, des parlementaires d’opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l’absence de plus d’un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d’un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l’Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu’il révèle le montant de l’aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l’utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l’hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduits dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.
Ces informations confirment les accusations de l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l’ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d’Al Qaeda [8].
En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s’est à nouveau manifestée. À l’invitation d’Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n’est pas une terre de jihad. Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l’opposition contre « l’usurpateur alaouite ».
La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements. Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l’homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l’Assemblée générale de l’ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.



Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d’un Topol —lancé depuis un silo près de la Caspienne—, mais pas confirmé celui d’un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée. Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel [9].
Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l’OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.
Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes. De même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l’Émirat islamique de Baba Amr sitôt l’autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés. L’ordre a été donné de passer d’une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme. L’armée nationale est donc passée à l’attaque des bastions de l’Armée « syrienne » libre. Les combats des prochains jours s’annoncent difficiles, d’autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.
Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d’État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l’invitation russe.
Il n’est plus temps de se lamenter sur l’extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu’ils déstabilisent la Syrie, l’OTAN et le CCG ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.
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Le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel

Cela a mettre en parallele avec le foutage de gueule et noyage de poisson du Point qui suit :
Le Point.fr - Publié le 11/06/2012 à 11:59 - Modifié le 11/06/2012 à 12:14

Un inquiétant faisceau de lumière géant a été aperçu jeudi soir dans la plupart des pays de la région.

Tir iranien ? Missile israélien ? Vaisseau martien ou simple météorite ? Les avis divergent sur la nature du mystérieux faisceau de lumière qui a perturbé jeudi soir la quiétude de la nuit moyen-orientale. À Tel-Aviv, Téhéran, Damas ou Amman est apparue dans le ciel, aux environs de 19 h 45, une spirale de lumière tourbillonnante, réveillant le spectre d'une guerre régionale. "Nous avons soudain aperçu, en provenance du nord, un cône géant de lumière s'ouvrir dans le ciel, au-dessus des monts Hermon et Dov", a raconté un témoin au quotidien israélien Haaretz. "C'était fou. Après 15 secondes, il a commencé à tourner en spirale fluorescente, qui s'est dispersée en un panache géant de fumée recouvrant l'ensemble de la montagne."
Affolés, des centaines d'Israéliens se sont alors précipités sur leur téléphone pour avertir la police, rapporte le Yedioth Ahronoth. D'après le quotidien, la même scène s'est répétée au Liban ainsi qu'en Arménie. Très vite, la vidéo du phénomène s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, suscitant les rumeurs les plus folles quant à l'origine du mystérieux ovni. Actualité oblige, c'est tout d'abord vers la Syrie voisine que se sont tournés les regards. Si certains internautes arabes y ont vu un "signe divin" bénissant la révolution syrienne, d'autres ont estimé qu'il s'agissait de la preuve de l'utilisation de gaz chimiques par le régime de Bachar el-Assad. Une dernière version suggérée par les images de la spirale infernale tournées depuis Deir ez-Zor, ville rebelle pilonnée en avril dernier par l'armée syrienne.

Frappes nucléaires

Autre pays, autre peur. En Iran, le faisceau de lumière a fait surgir chez certains la crainte de frappes israéliennes sur les sites nucléaires, tandis qu'à Tel-Aviv c'est à une attaque atomique iranienne que les habitants ont tout d'abord songé. Moins alarmistes, plusieurs observateurs au Liban ont estimé qu'il s'agissait plutôt d'une météorite. L'intenable suspense n'aura pourtant duré que quelques heures. À 23 h 43, la radio officielle de Moscou, Voice of Russia, coupe court aux rumeurs en affirmant que l'armée a testé avec succès un missile balistique intercontinental. D'après le ministère russe de la Défense, l'arme, de type "Topol", a été lancée depuis la base de Kapustin Yar, située dans la région de l'Astrakan (centre de la Russie). Elle a atteint sa cible peu de temps après, dans la base Sary Shagan, au Kazakhstan.
Une version officielle qui n'explique pas pour autant la spirale géante observée dans le ciel. Ainsi, d'après le président de l'Association astronomique d'Israël, le test russe aurait en fait échoué. "Le plus probable est qu'il ait échappé à tout contrôle. Ce que les gens ont aperçu était ses restes ainsi que le carburant", explique le docteur Yigal Pat-El au Yedioth Ahronoth. "Il a atteint une altitude de 200 à 300 kilomètres et c'est la raison pour laquelle il a été aperçu dans tant de pays", précise le spécialiste.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène est observé. En décembre 2009, une autre mystérieuse spirale incandescente avait illuminé le ciel norvégien, rappelle le site de la chaîne américaine NBC. Il s'agissait en fait d'un missile russe Bulava ICBM, lancé à partir d'un sous-marin en mer Blanche, au nord-ouest de la Russie. Cette fois, le ministère russe de la Défense avait reconnu son erreur.
A noter que l'article publié  sur yahoo ne comportait AUCUNE mention du tir Russe. Et que l'article du point a été modifié aprés coup. Il a du coup été expurgé de chez yahoo.... On notera que le titre du point n'a pas changé pour autant et qu'on y parle toujours d'Ovni...Quel serieux ces journaleux, ca promet pour la suite...