mercredi 28 septembre 2011

Freegan


Dans le milieu freegan, il se dit très justement qu'il est plus difficile de manger un yaourt en Somalie que de mourir de faim en France...
Pied de nez à la surconsommation, le freeganisme a cette drole de façon de profiter du systeme pour lui tourner le dos. Les poubelles, vide-ordure, fin de marché, excédents de supermarchés, d'usines, de boulangeries industrielles, rien n'est trop beau, ni trop laid pour ces gens du bouffer-gratuit. Mais ce n'est pas tout, covoiturage, cohabitation, squat, rien n'est laissé de coté pour ces opportunistes du systeme D, et il y a fort à parier que la crise n'aura que peu d'emprise sur eux...en effet des 50 kg de bananes récupérés, ils passeront à 20: un peu moins compliqué à stocker et consommer dans les temps!
Mouvement anarchiste, certes, mais aux consonnances tellement réalistes devant l'écoeurement d'un gaspillage éhonté. Formidable outil de décroissance pour les citadins, il n'y a que l'amour-propre qui pourra servir d'excuse à ceux qui pensent que décroissance rime avec ruralité.
Il ne s'agit pas de pauvres sans moyen, ceux-ci sont pris en charge par les associations humanitaires en tout genre, mais de personnes animées d'une véritable philosophie anti-capitaliste pour que les gens prennent conscience de l'abherration de notre société égoiste. Quand nos dirigeants, relayés par la plupart de nos concitoyens, appellent au planning famillial, entendez par là tous les moyens possibles pour empecher la natalité, car notre monde serait surpeuplé et en phase de manquer, comment ne pas s'offusquer d'une telle hypocrisie?
Une solution à la faim dans le monde se trouve dans les poubelles de nos grandes villes.

lundi 26 septembre 2011

Décroissance

Notre monde est ainsi fait que tout est affaire de mode, tout se succède en étalage de technologies de plus en plus pointues, laissant un passé fantasmagorique et pieusement rangé sur l'autel des héros, nos anciens. Il  s'auto-flagelle à grand renfort de "normes environnementales"et de "liens sociaux"pour se donner un faux-semblant de respecter une nature qu'il ne cesse de détruire toujours plus pour obéir à cette nouvelle dictature des khmers verts: les normes HQE.

Architecture du laid, pompes à chaleur qui réchauffent d'abord la planète avant son propriétaire, menuiseries en PVC qui nous font penser davantage à des portes de frigo qu'à des ouvertures vitales qu'on n'ose plus ouvrir de peur d'etre pris en flagrant délit de réactionnite, les normes sont souveraines, elles sont nos maitres à penser, nos philosophies marxo-fachistes et le beurre des capitalistes. 

Outil de notre décadence, la croissance trouve encore un écho certain dans toute cette populasse abrutie de confort, qui se dédouane à peu de frais de son égoisme charnel en répondant fidèlement aux injonctions "éco-responsables", lesquelles, à bien y regarder, polluent démesurément plus que n'importe quelle action traditionnelle.

Loin d'etre une réaction, une obligation à la crise qui nous submerge, la décroissance est avant tout un art de vivre, ou la vie tout simplement. C'est une manière de vivre en concordance avec la nature, de se dépouiller d'un matérialisme desséchant spirituellement, de se rapprocher de valeurs esthétisantes, sincères et honnetes.

C'est le nouveau défi du XXI eme siècle: un héroisme de fourmi pour une sainteté aux pieds nus.

samedi 24 septembre 2011

la salle du trone


 

LES TOILETTES SÈCHES

LES PRINCIPES

Comme leur nom l’indique les toilettes sèches sont des toilettes qui n’utilisent pas d’eau. Parmi les nombreuses familles de toilettes sèches, les toilettes sèches à litière ou plus exactement les toilettes à litière biomaîtrisée (TLB) remplacent la chasse d’eau par de la sciure ou d’autres matières carbonées non grossières (copeaux, feuilles mortes, paille hachée…) ou encore mieux par un mélange de ces éléments. Elles permettent d’économiser de l’eau, de diminuer la pollution de nos eaux usées et de valoriser nos urines et nos matières fécales. En effet, loin de se contenter de récupérer nos excréments, les toilettes sèches à litière permettent de transformer biologiquement ceux-ci sous la forme d’un compost réutilisable au moins pour le jardin d’ornement.


Idées reçues...

Loin de ressembler à la vieille et très mal réputée cabane au fond du jardin, les toilettes sèches qui fleurissent aujourd’hui un peu partout ont le mérite d’intégrer, pour le bonheur de tous, l’intérieur des maisons. Elles ne génèrent pas de mauvaises odeurs (même si cela en surprend plus d’un) et laissent une grande place à l’imagination pour l’aménagement d’un lieu original si on le souhaite mais permettent aussi une installation quasi-identique à des toilettes à eau.

Les économies d’eau

En moyenne, jusqu'à 1/3 de la consommation d’eau d’un foyer provient des chasses d’eau, ce qui représente environ 14 m3 d’eau par personne et par an. Un foyer de quatre personnes utilisant des toilettes sèches économisera donc environ 56 m3 d’eau par an. Avec un prix moyen de 2,50 € le m3 (qui augmentera forcément dans les années à venir), la facture d’eau diminuera d’environ 140 € par an.

Le non-gaspillage de l’eau potable

3 L, 6 L (toilettes à double commande) ou 10 L d’eau potable sont envoyés directement dans le tout à l’égout ou dans la fosse septique à chaque fois que l’on déclenche la chasse d’eau. Au-delà de l’inutilité de recourir à de l’eau potable uniquement pour transporter nos urines et nos matières fécales, ce confort semble démesuré quand on sait que le manque d’eau potable est la première cause de mortalité dans le monde et que 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.

La diminution de la pollution des eaux usées

L’ajout d’eau à nos déjections augmente considérablement la quantité de pollution à traiter dans nos eaux usées. En effet, une personne évacue en moyenne 150g de selles et 1,5 litre d’urine par jour, il faut donc utiliser entre 25 et 40 litres d’eau potable pour éliminer environ 1,7 litre de déjections. La dépollution de ces eaux est rendue difficile alors que les problèmes de détérioration des écosystèmes aquatiques et de pollutions des eaux souterraines restent malheureusement toujours d’actualité. Les toilettes sèches n’utilisent pas d’eau, elles ne génèrent donc pas de pollution d’eau.

La production d’un compost valorisable dans le jardin

La matière organique issue des toilettes sèches, comme celle des résidus de jardin ou de la cuisine, doit être appréhendée comme une ressource bienfaitrice et non comme un vulgaire déchet. Le processus naturel du compostage de ces matières permet en effet d’obtenir un compost valorisable dans le jardin. Ainsi une famille de 4 personnes équipés de toilettes sèches à litière, générera en moyenne 3 m3 de compost qui sera réduit de 2/3 après 2 ans de compostage. Avec 1 m3 de compost mûr par an, plus besoin de terreau ! C’est le jardin qui va être content, et le portefeuille aussi !

L’autonomie et la prise de conscience

Gérer des toilettes sèches permet de prendre conscience de notre production de déchets et d’être autonome quant à leur traitement. C’est un engagement personnel qui apporte une grande satisfaction loin des idées reçues qui ne voient que la contrainte de vider des seaux. Cette pratique permet également d’appréhender les grands cycles naturels de l’eau et de la matière.

La facilité de mise en place

La mise en place de TLB (1) ne demande aucune installation préalable, ni arrivée d’eau, ni évacuation. En plus de la maison, les toilettes sèches peuvent être installées dans une camionnette, sur un chantier et partout où cela peut être nécessaire en particulier s’il n’y a pas d’équipement sanitaire.