mardi 24 septembre 2013

"Non serviam!"

La perfection de cet hibiscus, la danse de l'abeille butineuse, la complexité de l'être humain, tout cela ne peut assurément être le fruit du hasard et classe les bing-bangueurs évolutionnistes au rang des imbéciles heureux qui n'ont même pas le bon sens de taire leur navrant négationnisme d'un Etre suprême, grand horloger et seule cause possible d'une telle perfection de la nature.
De même, le Mal qui sévit sur cette pauvre terre est d'une telle perfection, d'un tel agencement dans son évolution qu'il serait totalement ridicule voire prétentieux de l'attribuer à une intelligence humaine bien trop limitée par ses propres humeurs et émotions. Un seul complot attribué à une seule élite qui aurait tout manigancé du libéralisme à Monsanto en passant par l'exode rural, la destruction de la cellule familiale et la déchristianisation semble finalement totalement absurde. Il faut reconnaître là aussi une dimension qui nous dépasse, une dimension résolument satanique.
La France, dans ce mal qui nous ronge, a une part de responsabilité luciférienne. Depuis le haut Moyen-Age, grâce au règne de Louis XI, elle est devenue le phare du monde : libérée de la féodalité elle s'est élancée comme un géant à l'assaut des lettres et des arts, de l'économie et du commerce. Le siècle des lumières s'est amorcé, elle fut alors porteuse de la lumière philosophique qui devait éclairer les esprits enténébrés du moyen-âge. Elle pouvait ainsi prétendre à ce nom sublime de Lucifer et le porta fort bien.
Tout comme l'ange déchu, elle s'enorgueillit d'un tel prestige et fit le choix tragique du "NON SERVIAM". D'une société théocentrique elle se mua en société anthropocentrique et déclara avec la stupidité du vaniteux: "je pense donc je suis." Ainsi donc, transformant la philosophie en logique de bar elle déifia la raison en faisant précéder l'être par la pensée. Incohérence qui n'a pu trouver son assise dans les esprits que par l'appât d'une supériorité humaine sur toute création : grave faute que l'on nomme le péché contre le Saint-Esprit, seule faute sans rémission tant qu'on ne l'a pas réfutée et qui laisse le mal prendre possession d'une terre morte car coupée de la grâce.
La révolte athée ou païenne qui anime que trop mes concitoyens n'est en fait qu'une face voulue de ce vaste plan supranaturel. Tout est calculé, planifié; rien n'est le fait d'opportunité et de hasard. Les hommes sont comme les pions d'un grand échiquier qui défie les âges et l'espace, pris dans les mailles d'un combat universel, juste bon à s'agiter et s'empêtrer toujours plus.
Toute révolution, toute action sans Dieu sera condamnée à vivre une inhumanité ignoble telles les tortures et les massacres. Certains diront que Dieu n'existe pas sinon Il ne pourrait accepter toutes ces horreurs, mais ils ne comprennent pas que Dieu exige seulement de le mettre au coeur de nos vies, juste de l'inviter parmi nous, car Lui seul est garant du Bien.
-Se battre pour la préservation d'une race relève de la bêtise pure et simple: une race se perpétue, mais ne se préserve pas. On a accepté le divorce, puis l'avortement et enfin la mariage gay: on a ainsi construit notre descendance en dehors des lois de Dieu, on en subit les conséquences.
-Se battre pour une civilisation, un modèle de société, n'est pas non plus de la plus brillante intelligence : on se jette sur la possession des biens matériels, on adule l'intellectualisme et les sciences en remplacement de toute spiritualité, catégorisant les métiers manuels comme une déchéance, détruisant ainsi toute la noblesse de l'artisan; on transforme les activités paysannes en grosses entreprises sans plus aucune communication avec la nature et on étouffe le petit paysan. Tout cela n'est que le rejet pur et simple de l'esprit évangélique, le rejet de Dieu. Le vocable de "racines chrétiennes" n'étant plus qu'une architecture de sens mais en rien une réalité : on en subit les conséquences.
-Se battre contre des ennemis de notre confort, de nos corps mais oublier ceux de notre âme est encore la preuve d'une profonde inconsistance, celle de ne pas voir au-delà de ses tripes.
La seule révolte possible à mon sens est une révolte à genoux, une révolte contre soi-même, contre nos aspirations de charniers puis une vraie contrition, celle du bon larron.