jeudi 31 janvier 2013

Ils nous saoulent...


J'ai entendu dire par un journaleux que la foule aux invalides était un rassemblement de "Catho Tradis", terme qui se veut évidemment disqualifiant d'entrée de jeu dans cette palinodie du "débat d'idées" mais ce commentateur est encore bien aimable : je ne nous savais pas si nombreux...

Quand bien même une large partie de cette foule serait catho de je ne sais quelle chapelle ( "take your pick" comme disent les anglais) ou de "sensibilité" ou s'affirmant eux-même "de culture chrétienne" tout en s'empressant d'ajouter qu'ils ne sont ni "croyants" encore moins "pratiquants", je pense que si eux et/ou leurs parents ne s'étaient pas que contentés de leurs "racines chrétiennes" sans même y croire et avaient réellement vécu leur Credo, ces gens là n'auraient rien à revendiquer aujourd'hui. Et quand j'entends leurs évêques tenir le discours qu'ils nous tiennent sur le divorce et le remariage et leurs simagrées sur ce mariage homo, il n'y a là que le signe visible d'une dichotomie cognitive, d'une schizophrénie avérée et générale. Tout ce petit monde-là ne récolte que ce qu'il sème. Accessoirement, pour ce qui est des divorces/familles recomposées/décomposées & tutti quanti, ils feraient bien de balayer devant leur porte.


J'ajouterais que nos Frères 3 points, grands ordonnateurs et grands maitres de toute cette mascarade, se bidonnent. D'abords parce que leur grand jeu de rôle marche comme sur des roulettes, tous les idiots utiles prenant leur rôle tellement à coeur... J'y vois l'imposture démocratique dans son rôle de destruction systématique de tous les équilibres traditionnels : quand on veut casser 100 on dit qu'on veut casser 150 et tous les clampins qui ne veulent rien casser du tout se ruent sur leur droit imprescriptible à la revendication pour "sauvegarder leur valeur..." On engage alors un "dialogue fécond" où l'on ne casse finalement que 50 et le crétin qui ne voulait rien casser du tout repart satisfait de lui-même puisqu'il a "sauvegardé ses valeurs" sans même se rendre compte, éternel cocu démocratique, qu'il s'est quand même fait enculer de 50.

Hé oui! La démocratie est un jeu de dupe et de marchand de tapis. Disons, soyons charitable, voire indulgent, que ça n'est que depuis une cinquantaine d'années que ça commence à se voir et une bonne quinzaine que ça l'est comme le nez au milieu de la figure. Et nous voyons bien qu'aujourd'hui certains n'ont toujours pas vu le nez de Pinocchio. Tant pis pour eux et tant pis pour nous.

Mais gageons qu'au point où nous en sommes, ce Frère 3 points qui se bidonne ne se contentera même pas de ces 50 et qu'il aura ses 150. Il n'y a qu'à voir le mépris affiché dans lequel on tient les "anti" à qui on refuse même la guignolerie de la réception élyséenne, la facture ubuesque de l'inverti parisien pour des canettes de coca et du gazon piétiné, la farce éhontée du comptage des manif "pro" et "anti" où le système ne s'encombre même plus de la nécessité d'une vraisemblance quelconque : " ce qui est" est ce qu'il affirme, Orwell là aussi nous avait prévenu et Pinocchio n'a même plus de nez.
 
Et comme il n'y a pas de grand plaisir sans petit, notre gardien de la France éternelle qui s'est jeté tête baissée dans la mêlée ne manque même pas de donner à notre Frère 3 points un dernier sujet de satisfaction : il a été jusqu'à engager dans la bataille ses propres fils, et à cette petite tête blonde qui marche à peine et qui n'a pas 5 ans, à qui on chante que son petit frère "vient dans les choux" et sa petite soeur "dans les roses", qui va peut-être même à la messe et au cathé, il lui colle une pancarte : " mes 2 papas s'enculent, est-ce que c'est bien?" Là, franchement, le Frère 3 points se vide carrément dans son bidet.

Pinocchio ne pleure pas, ton nez n'est pas encore assez grand.

2 commentaires:

  1. ce qui m'inquiète, c'est : quand donc vont les français ouvrir les yeux et s'énerver ?

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    1. Le problème est que les Français ne peuvent plus s'énerver : ils sont syndiqués jusqu'au trognon et ne se lèveront qu'à l'appel pressant de leur chef...autant dire que ce n'est pas pour demain!
      Vous savez, ils ont fait la mauvaise révolution : voulant se libérer d'un monarque ils sont devenus les esclaves de voyous et de bandits officialisés...dur de faire la marche arrière.
      Et puis est-ce bien une solution que de s'énerver? ne vaudrait-il pas mieux une contre-révolution qui passe d'abord dans les idées et la morale avant d'être dans la rue?

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