lundi 29 octobre 2012

Le monde vs plan divin

L'approche des fêtes de novembre et son cortège de commercialisations diverses: masques hideux, bonbons oranges et chrysanthèmes, prête à la réflexion sur nos temps modernes.
Tandis qu'une culture outre-marine s'étale sans plus aucune retenue, celle de notre grande civilisation se limite à fleurir les tombes de ses vieux.
Mais au milieu de ces deux fêtes, cachée et oubliée et pourtant toujours fériée, la Toussaint.
La Toussaint survit malgré la claque qu'elle inflige à nos happyfew par le défilement de ces vies soustraites à l'influence de leurs tripes.
Le monde et ses complots, le monde et ses lobbys, le monde et son système n'ont eu aucune prise sur ces êtres d'exceptions, ces hommes, ces femmes, ces enfants de toutes races, de toutes conditions, seulement animés de la charité du Christ.
On pourrait se demander comment un François d'Assise, comment un Dominique, comment une Thérèse d'Avila, comment un Tarcisius, comment toute cette magnifique cohorte de saints plus ou moins ou même pas du tout connus ont ainsi résisté à l'écrasement de l'influence du monde. Je répondrais par un mot : liberté.
Le monde enchaîne l'esprit à la chair, mais la liberté c'est de soumettre la chair à l'esprit, c'est la domination spirituelle sur le charnelle, sur les vices et les défauts moraux, c'est le plan divin. Ce plan qui, loin d'être un engrenage ou un couloir sombre, s'étale aux yeux de l'esprit avec sa boussole et son curseur.
Il y a un choix donné à tout homme dès sa naissance: celui d'être libre ou esclave.
On n'aime pas la dualité de notre monde et les laïcs de tout poil cherchent désespérément une multiplicité de voies dans un relativisme débridé se perdant alors dans le labyrinthe des fausses théories. Ils voient bien que toutes ces voies sont des impasses, des voies de garages, qu'elles n'aboutissent nulle part si ce n'est sur le mur de leurs illusions. Aveuglés alors par ces mots et ces idées en trompe l'oeil, ils tournent en rond comme des chiens fous: ils ne sont que les esclaves du système qui les laissent dans leurs illusions sachant que tôt ou tard ils tomberont avec eux; ils n'ont plus de liberté, ils ne peuvent pas choisir.
Alors en regardant ceux-là et ceux-ci, une confrontation s'impose à l'esprit: le plan du monde versus le plan divin.
Quand le plan du monde se conjugue en complots et injustices, le plan divin définit une route.
Quand le plan du monde promet et défait tout ensemble, le plan divin promet et donne.
Quand le premier offre réjouissance et fantasme, le second implore sacrifice et générosité.
Ce n'est pas seulement une route différente, un autre voie; non, c'est une opposition fondamentale, une opposition surnaturelle qui échappe à l'esclave mais se dévoile à l'homme libre.
L'heure est magnifique! Notre époque est sûrement la plus favorable à la libération de l'esclave, et pourtant ce n'est que pleurs et jérémiades de nos faiblesses engluées. Des s'en-va-t-en-guerre surgissent de tout côté pour défendre un bout de tripe et un lambeau de culture se jetant aveuglément contre l'indétrônable mur illusionné refusant de lever la tête vers cette étoile qui n'en peut plus de briller. Ces combats sont légitimes et justes, sans aucun doute, mais sans vérité et sans lumière, d'où leur goût amer du vaincu.
Le plan du monde avec ses gadgets, sa musique, ses philosophies orgueilleuses ne cesse de les enlasser, les entortiller et les soumettre quand le plan divin dépouille et élève l'âme grâce aux génies suscités par Lui, à l'enthousiasme d'actions gratuites parce qu'abandonnées dans la charité.
 C'est Nietzsche et son surhomme sans Dieu qui sombre dans la démence versus Ste Thérèse de l'Enfant Jésus avec sa petite voie d'amour qui s'élève au plus grand héroïsme, au point de recevoir le vocable de martyr.
C'est Rousseau et sa morale de caniveau qui plonge les générations à venir dans l'anarchie et l'individualisme outrancier versus St Thomas d'Aquin et sa somme théologique lumineuse apportant la compréhension du monde par l'appréhension de Dieu, (approuvée par Dieu lui-même quand ce grand philosophe dans toute son humilité pensait avoir si peu et si mal entamé le mystère de Dieu:"C'est bien, ce que tu as écrit de moi, Thomas!").
 Il suffit de peu, de si peu que le plan du monde soit mis en échec individuellement puis collectivement.
Il suffit de reprendre la route délaissée; mais qu'on ne s'y trompe pas, il n'y aura plus de foule ni de bannières, car elles sont tombées sous les attaques séculaires. Et n'est-ce pas alors le plus héroïque des défis de nos temps modernes que de ramasser ces bannières ensanglantées pour les lever et marcher de nouveau, seul ou presque, seulement soutenu par la main secourable de l'Espérance, sur ce rude chemin, celui de la liberté, celui de Dieu.


4 commentaires:

  1. Bonjour Sonia !
    En effet, l’homme est une créature matérielle ET spirituelle. Celui qui s’adonne entièrement à ses instincts et à ses plaisirs se fait l’égal de l’animal, il se déchoit lui-même en refusant sa propre nature. Celui qui se détache de la terre pour s’élever vers Dieu acquiert au contraire la plénitude de son humanité. Privée de nourriture spirituelle, l’âme s’étouffe et dépérit d’inanition, l’esprit meurt, la pensée s’étiole et se met à concevoir l’anéantissement comme une fin possible et désirable.
    Pour l’amour de Dieu, parce qu’Il a créé l’homme homme et non bête, vivons d’un corps et d’une âme : en un mot, soyons humains.

    En lien deux vidéos plutôt passionnantes.
    http://fr.gloria.tv/?media=303379
    http://fr.gloria.tv/?media=296812

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  2. bonjour Elias,
    merci pour les liens, je n'ai pas encore eu le temps d'ecouter (notre connection est tellement lente...), mais cela à l'air effectivement tres interessant.
    Et vous avez tres bien synthétisé l'affaire: "soyons humain!"...
    malheureusement, on arrive à une époque où les fondements même de notre nature sont remis en question, où l'on se trompe d'arme sur le "champs de bataille".

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  3. C'est exactement ça, Sonia..
    En tentant de créer un être humain sans âme, simple corps vivant égal à tout animal, le monde post-moderne a produit des morts-vivants, des zombies à l’esprit décharné, tantôt violents, tantôt apathiques, mûs par l’opinion de la foule, aussi insensibles à la vérité qu’à l’erreur, à la laideur qu’à la beauté...

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  4. Pourtant avec un minimum de bon sens on comprend que si l'homme n'avait pas d'âme, il aurait disparu dès son apparition tellement il est évident que l'homme est l'animal le moins adapté physiquement à la nature et qu'il ne peut survivre que grâce à sa nature spirituelle. Ainsi donc en négligeant cette part primordiale de notre nature humaine, on rabaisse l'homme en dessous de l'animal.
    C'est en observant mes poules que cette évidence m'est venu à l'esprit...:) :)

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