mardi 12 juin 2012

Guerre en Syrie : bientot sur vos écrans... (I)

Extrait de : http://www.voltairenet.org/Coups-de-semonce-russes

La crise syrienne a changé de nature. Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l’Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d’attaquer la Syrie sans l’aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo. C’était feindre d’ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n’est pas celle de Boris Eltsine. Après s’être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l’OTAN et le CCG risque désormais d’ouvrir un conflit mondial.


Le président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l’affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l’OTAN. Moscou a maintes fois dénoncé l’élargissement de l’OTAN, l’installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.
Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l’industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d’alliance [1]. Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l’invasion de la Libye par l’OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie —si elle devait avoir lieu— serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.
Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du « remodelage du Moyen-Orient élargi », une nouvelle tentative de détruire « l’Axe de la Résistance », et la première guerre de «  la géopolitique du gaz » [2]. Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n’est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu’il a reçues en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) [3].
Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le président el-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste. Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère. Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère. La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de « farces » et que l’opposition armée qu’ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu’ils contrôlent. Dans le même temps, l’opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme. Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir. Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau. Et ce n’est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d’un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l’Armée « syrienne » libre, qui masquera plus longtemps la vérité. Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l’exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l’Armée « syrienne » libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?
L’évocation par des dirigeants US d’une possible intervention internationale hors mandat de l’ONU, à la manière dont l’OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou. La Fédération de Russie, qui jusqu’ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l’initiative. Ce changement stratégique est dû à l’urgence de la situation du point de vue russe, et à l’évolution favorable sur le terrain en Syrie [4].
Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l’ensemble des États concernés, c’est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales. Il s’agit de substituer un forum de dialogue à l’actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de « Conférence des Amis de la Syrie ».
La Russie continue à soutenir le Plan Annan —qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Ligue arabe—. Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l’opposition qui a pris les armes. Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Armée « syrienne » libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu’elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l’OTAN et du CCG en violation du Plan Annan [5].
Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l’OTSC de se préparer à déployer des « chapkas bleues » en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères. Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l’OTSC, a confirmé qu’il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles [6]
Ce serait la première fois que l’OTSC déploierait une force de paix hors de l’ancien espace soviétique. Piqué au vif, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d’organiser lui aussi un Groupe de contact.
Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d’un changement de régime [7].
En Turquie, des parlementaires d’opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l’absence de plus d’un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d’un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l’Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu’il révèle le montant de l’aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l’utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l’hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduits dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.
Ces informations confirment les accusations de l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l’ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d’Al Qaeda [8].
En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s’est à nouveau manifestée. À l’invitation d’Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n’est pas une terre de jihad. Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l’opposition contre « l’usurpateur alaouite ».
La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements. Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l’homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l’Assemblée générale de l’ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.



Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d’un Topol —lancé depuis un silo près de la Caspienne—, mais pas confirmé celui d’un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée. Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel [9].
Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l’OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.
Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes. De même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l’Émirat islamique de Baba Amr sitôt l’autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés. L’ordre a été donné de passer d’une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme. L’armée nationale est donc passée à l’attaque des bastions de l’Armée « syrienne » libre. Les combats des prochains jours s’annoncent difficiles, d’autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.
Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d’État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l’invitation russe.
Il n’est plus temps de se lamenter sur l’extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu’ils déstabilisent la Syrie, l’OTAN et le CCG ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.
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Le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel

Cela a mettre en parallele avec le foutage de gueule et noyage de poisson du Point qui suit :
Le Point.fr - Publié le 11/06/2012 à 11:59 - Modifié le 11/06/2012 à 12:14

Un inquiétant faisceau de lumière géant a été aperçu jeudi soir dans la plupart des pays de la région.

Tir iranien ? Missile israélien ? Vaisseau martien ou simple météorite ? Les avis divergent sur la nature du mystérieux faisceau de lumière qui a perturbé jeudi soir la quiétude de la nuit moyen-orientale. À Tel-Aviv, Téhéran, Damas ou Amman est apparue dans le ciel, aux environs de 19 h 45, une spirale de lumière tourbillonnante, réveillant le spectre d'une guerre régionale. "Nous avons soudain aperçu, en provenance du nord, un cône géant de lumière s'ouvrir dans le ciel, au-dessus des monts Hermon et Dov", a raconté un témoin au quotidien israélien Haaretz. "C'était fou. Après 15 secondes, il a commencé à tourner en spirale fluorescente, qui s'est dispersée en un panache géant de fumée recouvrant l'ensemble de la montagne."
Affolés, des centaines d'Israéliens se sont alors précipités sur leur téléphone pour avertir la police, rapporte le Yedioth Ahronoth. D'après le quotidien, la même scène s'est répétée au Liban ainsi qu'en Arménie. Très vite, la vidéo du phénomène s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, suscitant les rumeurs les plus folles quant à l'origine du mystérieux ovni. Actualité oblige, c'est tout d'abord vers la Syrie voisine que se sont tournés les regards. Si certains internautes arabes y ont vu un "signe divin" bénissant la révolution syrienne, d'autres ont estimé qu'il s'agissait de la preuve de l'utilisation de gaz chimiques par le régime de Bachar el-Assad. Une dernière version suggérée par les images de la spirale infernale tournées depuis Deir ez-Zor, ville rebelle pilonnée en avril dernier par l'armée syrienne.

Frappes nucléaires

Autre pays, autre peur. En Iran, le faisceau de lumière a fait surgir chez certains la crainte de frappes israéliennes sur les sites nucléaires, tandis qu'à Tel-Aviv c'est à une attaque atomique iranienne que les habitants ont tout d'abord songé. Moins alarmistes, plusieurs observateurs au Liban ont estimé qu'il s'agissait plutôt d'une météorite. L'intenable suspense n'aura pourtant duré que quelques heures. À 23 h 43, la radio officielle de Moscou, Voice of Russia, coupe court aux rumeurs en affirmant que l'armée a testé avec succès un missile balistique intercontinental. D'après le ministère russe de la Défense, l'arme, de type "Topol", a été lancée depuis la base de Kapustin Yar, située dans la région de l'Astrakan (centre de la Russie). Elle a atteint sa cible peu de temps après, dans la base Sary Shagan, au Kazakhstan.
Une version officielle qui n'explique pas pour autant la spirale géante observée dans le ciel. Ainsi, d'après le président de l'Association astronomique d'Israël, le test russe aurait en fait échoué. "Le plus probable est qu'il ait échappé à tout contrôle. Ce que les gens ont aperçu était ses restes ainsi que le carburant", explique le docteur Yigal Pat-El au Yedioth Ahronoth. "Il a atteint une altitude de 200 à 300 kilomètres et c'est la raison pour laquelle il a été aperçu dans tant de pays", précise le spécialiste.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène est observé. En décembre 2009, une autre mystérieuse spirale incandescente avait illuminé le ciel norvégien, rappelle le site de la chaîne américaine NBC. Il s'agissait en fait d'un missile russe Bulava ICBM, lancé à partir d'un sous-marin en mer Blanche, au nord-ouest de la Russie. Cette fois, le ministère russe de la Défense avait reconnu son erreur.
A noter que l'article publié  sur yahoo ne comportait AUCUNE mention du tir Russe. Et que l'article du point a été modifié aprés coup. Il a du coup été expurgé de chez yahoo.... On notera que le titre du point n'a pas changé pour autant et qu'on y parle toujours d'Ovni...Quel serieux ces journaleux, ca promet pour la suite...

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