"Pour avoir osé dire que qu'il lui semblait que le Christ était davantage insulté par chaque clochard dormant dans la rue, par chaque avortement réalisé, par chaque épouse ou époux trompé, par chaque enfant violenté, par chaque trahison perpétrée, que par les élucubrations scatologiques de quelques théâtreux aux audiences confidentielles, et que, de ce fait, il avait du mal à saisir l'urgence et la priorité de la mobilisation de « l'automne catholique », François fut qualifié avec mépris de « relativiste », de «progressiste » et même de « tiède » par ceux-là même qui pensent que s'agiter trois fois par an équivaut à agir. Pourtant François avait bien sûr une sympathie instinctive pour ces gens, surtout pour les plus jeunes d'entre eux (moins, il est vrai, pour ceux qui les encadrent), qui croient encore à la force de la révolte et de la prière et qui ne veulent pas « tout accepter ». Cela est bel et bon, mais l'objet qui cristallise leur colère pose, qu'on le veuille ou non, question, et « interroge » le réel désir d'utilité et d'efficacité (au delà d'un simple jeu d'influences au sein d'un micro-milieu) des « cathos engagés », notamment « à droite »
Massacre des coptes: personne ne bouge.
Le bébé d'un miséreuse meurt dans la rue: personne ne bouge.
Les « psychiatres » irresponsables libèrent les tortionnaires et meurtriers d'enfants: personne ne bouge.
Délocalisations et licenciements massifs: personne ne bouge.
Introduction de la « théorie du genre » dans les programmes scolaires : personne ne bouge.
Atteinte symbolique à l'image du Christ via une énième provocation cultureuse: hystérie, mobilisation générale, crucifix géants, Montjoie, Saint Denis, guerre à mort, croisade, règlements de comptes internes, épuration, exorcismes et étendards au vent !
Comme si l'image du Christ, sa représentation, était plus importante et fondamentale que ses paroles et son enseignement... Il y a comme un fumet d'hypocrisie très 19e siècle qui plane au dessus de tout cela: continuons à vivre dans un monde capitaliste, individualiste, hédoniste et matérialiste qui, chaque jour, bafoue, insulte et nie les principes de la religion catholique mais, surtout, ne touchez pas aux symboles de celle-ci, à sa vitrine! Qu'on rafistole les églises de campagne menacées de ruines et qu'on arrête de glavioter sur les icônes et nous serons contents!
A croire que certains aiment à jouer le rôle qu'on veut leur voir incarner, celui de censeurs obscurantistes rêvant de retour à l'Index et au délit de Blasphème, frères siamois des incendiaires de Charlie Hebdo (dont l'histrionnisme poussif et fonctionnarisé ne mérite, lui non plus, pas tant de passion). "
Source : http://amoyquechault.over-blog.com/article-drole-de-guerre-91990630.html
Aujourd'hui si sainte Véronique revenait essuyer le visage plein de merde du Seigneur, de quoi l'accuserait-on?
RépondreSupprimerMajeur
Ste Véronique viendrait effectivement essuyer le visage du Christ, comme les saintes femmes viendraient pleurer devant l'image du Christ outragée, et il en faudrait plus. Mais est-ce que les premiers chrétiens, les apotres se promenaient dans les rues de Rome ou de Jérusalem en criant "halte à la christianophobie".
RépondreSupprimerCe que je comprends dans ce texte d'"A moy que chault", c'est qu'on s'inquiète aujourd'hui beaucoup plus de défendre un clan par ses symboles, que de défendre les fondements meme de la religion catholique.
Il fustige l'hypocrise de ceux qui vivent sans l'esprit évangélique mais se dédouanent à peu de frais de leur mollesse par des manifestations sans grandes consequences sur leur vie personnelle.
Le Christ appellait cette sorte de personnes des "sépulcres blanchis".
Savoir distinguer le remue-ménage du geste discret et plein d'amour de Ste Véronique est fondamentale.
"Il fustige l'hypocrise de ceux qui vivent sans l'esprit évangélique mais se dédouanent à peu de frais de leur mollesse par des manifestations sans grandes consequences sur leur vie personnelle."
RépondreSupprimerVous leur faites un procès d'intention indigne de ce que j'ai lu de vous sur des sites qui ont de la tenue!
Majeur
Ce n'est pas un proces d'intention, mais un jugement sur des actes visibles. Evidemment, ceci ne s'adresse pas à tout le monde, et surement y-a-t-il des gens sincères.
RépondreSupprimerMais quand je vois défiler des gars qui par ailleurs ne se gênent pas pour vivre d'usure et de magouilles malhonnêtes...je me dis que le débat contre la christianophobie a bon dos! c'est un exemple parmi tant d'autres qui ne relèvent pas du procès d'intention.
Par ailleurs, qu'entendez-vous par "leur"?
Vous savez, les critiques s'adressent à ceux qui se sentent concernés, non?
PS: mon blog n'aurait-il donc pas de tenue?
Nous en resterons là.
RépondreSupprimerVous ne devriez pas défendre le texte d'un autre. Il contredit ce que vous écrivez si bien: "Conversion" du 12 novembre.
Majeur
Je prends bonne note de votre remarque, Majeur.
RépondreSupprimerJe tiens cependant à préciser que je ne défends pas le texte d'un autre mais le relaye seulement car je le trouvais intéressant, meme s'il est un peu excessif. Connaissant un peu l'esprit de l'écrivain, à force de le lire, je sais qu'il ne faut pas tout prendre au premier degré...
je dois aussi vous avouer que j'aime beaucoup son style, cela peut aussi faire partie de trucs en vracs d'heure et cas, n'est-ce-pas?
Bien à vous, et joyeux noël!
Joyeux Noël.
RépondreSupprimerM.