lundi 3 octobre 2011

Amoyquechault - 1

Sous-estimer le génie du capitalisme est sans doute la faute la plus lourde et la plus rédhibitoire de presque tous ses contempteurs, des plus brillants aux plus folkloriques, de Marx aux chevelus d’Alternative libertaire.
Ainsi aujourd’hui, l’instrumentalisation du « féminisme » à des fins de prorogation et d’accélération de la logique capitalo-libérale est, à ce titre, un exemple particulièrement frappant d’un extraordinaire coup stratégique que les gauchistes de tous poils ne peuvent nullement dénoncer ou combattre car, avec leur vision niaise et complexée de la femme et de sa prétendue « libération »,  il leur est tout simplement impossible de seulement le « penser ».
 
Des yuppies aux yuppettes
 
Alors que l’accumulation d’échecs, de spoliations, de faillites, d’impasses, de dépressions et d’escroqueries commençait à fissure le bel édifice libéral dans l’esprit des hommes même les mieux intentionnés à son égard, alors que l’oppression totalitaire de l’esclavage salarié commençait à apparaître au grand jour et que des remises en cause de « l’idéologie du travail » naissaient un peu partout, le système a trouvé un nouveau souffle en jouant la carte de la « féminisation », flattant jusqu’à la nausée les prurits de « reconnaissance sociale » et de « réussite professionnelle » d’un sexe aigri et revanchard qui, pour être resté trop longtemps à son goût un vestige de la civilisation traditionnelle, s’estimait honteusement floué des fruits mirifiques et des gloires matérielles et egotiques offertes par le Marché triomphant.
Ce que les hommes rechignaient désormais à faire, les femmes l’accompliraient avec efficacité et enthousiasme, à moindre coût qui plus est, dans l’espoir carnassier de promotions futures.
On plaça donc des femmes à tous les postes  « d’encadrement de proximité », de chefs de bureau ou d’équipe, de sous-officiers en tous genres, où leur dévouement zélé et leur hargneuse détermination firent merveille.
Impeccables gardes-chiourmes de leur nouveau statut, on put compter sur elles pour imposer une discipline mécanique et étriquée, une autorité aboyeuse, une déférence scrupuleuse à l’autorité et une soumission religieuse aux objectifs patronaux, gages d’une reconnaissance névrotiquement recherchée.
Insupportables avec les hommes qu’elles pouvaient enfin légalement et officiellement humilier de 8 heures à 17 heures, abjectes avec les autres femmes, dangereuses concurrentes surtout si elles étaient plus jolies qu’elles, on ne pouvait rêver plus parfaite armée de réserve pour suppléer puis remplacer les vieux mâles fatigués et essorés jusquau trognon. Encore mieux que des immigrés, car mieux formées, mieux formatées et tellement plus modernes !
Pour bien contempler la totale réussite de ce plan de relance, promenons-nous dans un parc parisien  à l’heure du déjeuner et observons ces semi-cadres en lycra et Ipod qui profitent de leurs 45 minutes de pause méridienne pour se « maintenir en forme » et ainsi « rester toujours performants » : 80% de femmes pour 20% d’hommes, à la louche. En plus, quand on en a autant chié pour conserver un « corps de bitch » passé 30 ans, pas question de gâcher le boulot avec des grossesses aussi déformantes qu’inconsidérées.
Le spectre du congé de maternité, petit bémol à la perfection marketing du projet, s’éloigne donc lui aussi peu à peu…

Par amoyquechault.over-blog.com

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